SMX Paris 2011 : les techniques de référencement avancées à l'honneur "Paul Sanches (Seoblackout) : "Le Negative SEO ? Il est plus dur de nuire à un site que de pousser le sien"

Le Negative SEO, soit les méthodes pour pénaliser le référencement d'un site concurrent,n'est pas plus appréciée par les moteurs que par les sites qui en sont victimes. Ces techniques, plutôt à ranger du côté du Black Hat SEO, s'exposent à des sanctions.

aurélien delefosse, consultant seo indépendant, lors de la conférence smx
Aurélien Delefosse, consultant SEO indépendant, lors de la conférence SMX "Comment éviter un Negative SEO et le Black Hat SEO".   © JDN

Pratiques punies

Lors de cette conférence SMX "Comment éviter un SEO Négatif et le Black Hat SEO", Aurélien Delefosse, consultant SEO indépendant, a par exemple rappelé que certaines techniques de Negative SEO peuvent être punies par la loi. Comme les attaques par déni de service : "La bande passante allouée par l'hébergeur à un site peut être largement dépassée à cause d'une action malveillante d'un tiers de type Negative SEO, car cela envoie un mauvais signal à Google, qui pourra pénaliser le site défaillant", détaille Aurélien Delefosse.

D'autres techniques, plus discrètes, peuvent aussi nuire à un site. Certaines reposent sur la dissimulation de code html dans les commentaires (via "display : none"), qui ouvre la porte à toutes sortes de malveillances : l'image postée, mais invisible, peut ainsi avoir comme source un site vérolé. "De très nombreux CMS, Drupal ou SPIP, autorisent encore de telles pratiques", prévient Paul Sanches, consultant connu pour son expertise sur les méthodes de référencement avancées et Black Hat SEO.

Comment réagir ?

Certaines techniques sont pourtant d'une redoutable efficacité. Comme l'indexation du contenu copié par un web proxy, qui peut permettre à un site copieur d'être mieux référencé que le site copié. C'est arrivé à Google Maps en 2008, "mais cela pourrait toujours se reproduire aujourd'hui", explique Paul Sanchès, qui estime par ailleurs que Google pourrait résoudre assez rapidement ce problème d'indexation.

Comment doit réagir une victime du Negative SEO ? "Il faut d'abord essayer de prendre un contact avec le responsable du site attaquant, et ne pas hésiter à le menacer de poursuite. L'hébergeur peut aussi être contacté", conseille Aurélien Delefosse, plus sceptique sur l'utilité d'alerter Google via la fonctionnalité spam report, car selon lui, "si les dénonciations étaient efficaces, Google serait noyé par les demandes".

paul sanches est consultant indépendant expert dans les techniques avancées de
Paul Sanches est consultant indépendant expert dans les techniques avancées de référencement © JDN

 "Le Google Webmaster Tool peut aussi fournir des indications utiles sur la nature des problèmes affectant le site visé par du Negative SEO" poursuit le consultant indépendant, qui recommande également de très vite vérifier si ce n'est pas de la duplication de contenu qui est à l'origine d'une pénalité en matière de référencement, car c'est le cas le plus fréquent de negative SEO.

Efficacité redoutable ?

Faut-il avoir peur du Negative SEO ? "Les sites les plus puissants sont à l'abri du Negative SEO, qui n'est véritablement efficace que sur des noms de domaines très jeunes. En plus, les résultats du Negative SEO ne sont pas garantis, et parfois non seulement cela ne marche pas, mais il est déjà arrivé que cela ait un impact bénéfique sur le site visé", expliquent les deux intervenants, dont les avis convergent. Bref, selon Paul Sanches, "Il est plus dur de nuire à un site que de pousser le sien".