SEO Campus 2013, ou comment le netlinking a évolué après Google Penguin Le netlinking post-Penguin, "ce n'est pas pour les manchots" ?

Comment faut-il aujourd'hui travailler le netlinking, près d'un an après le déploiement de Google Penguin qui a justement pu pénaliser ces pratiques? Cette question, thème récurrent du SEO Campus 2013, intéresse visiblement au plus haut point les référenceurs, qui ont fait salle comble pour écouter les interventions dédiées.

salle comble lors de ce seo campus 2013...
Salle comble lors de ce SEO Campus 2013... © JdN

Venu dans le cadre d'une conférence bien nommée "le netlinking post-Penguin, ce n'est pas pour les manchots", Sébastien Monnier, fondateur de l'agence Woptimo pense de son côté que "Penguin est plus une évolution qu'une révolution". Filtre pénalisant les suroptimisations, Google Penguin a pu automatiser des pénalités qui pouvaient auparavant être attribuées manuellement, rappelle ce consultant, qui a travaillé au sein de la Search Quality Team de Google. Une équipe justement chargée de vérifier manuellement - et éventuellement pénaliser - des sites indexés par le moteur de Mountain View.

"Se mettre à la place de Matt Cutts"

Cet expert conseille d'ailleurs de se mettre à la place de cette équipe pour travailler son netlinking. "On dit souvent que l'internaute doit être au centre des stratégies SEO, mais il vaudrait sans doute mieux imaginer que c'est cette Search Quality Team, voire même son représentant le plus connu, Matt Cutts, qui est au centre", propose le consultant.

sébastien monnier, fondateur de l'agence woptimo et ancien googler.
Sébastien Monnier, fondateur de l'agence Woptimo et ancien Googler. © JdN

Et comment procède cette équipe ? Selon l'ancien Googler, elle passe en revue le contenu des sites, mais aussi les ancres des liens internes et entrants, ainsi que les habitudes du site source et du site ciblé par ces liens. Elle cherche aussi à déterminer si le webmaster pourrait agir comme un voyou.  "Elle va aussi avoir tendance à regarder les mots clés les plus concurrentiels : si le CPC d'une requête dépasse 1 ou 2 euros, elle va aussi probablement s'intéresser d'assez près aux 10 ou 20 premiers sites qui remontent...", lâche-t-il.

"Les bons liens, une raison qui ne se limite pas au SEO"

Mais qu'est-ce qu'on bon lien aujourd'hui ? Selon Sébastien Monnier, le bon lien est naturel, légitime et il existe pour une raison qui ne se limite pas au SEO. "Mais il ne vient pas forcément d'une page à haut PageRank, il n'est pas forcément cliqué, il n'est pas forcément optimisé, ni sous-optimisé, et il n'est même pas forcément contextuel", liste Sebastien Monnier.

"A mon sens, l'équipe Search Quality se trompe un peu quand elle regarde comment le lien a été créé. Elle ferait sans doute mieux de regarder pourquoi le lien est sur un site. La vraie question est plus de savoir si le lien apporte quelque chose", estime le consultant de Woptimo, qui ajoute que le fait que le lien soit échangé ou acheté importe finalement assez peu, car Google ne pourra, bien souvent, jamais le savoir...