SEO : personnalisation des résultats, Graal ou enfer ? Personnalisation des résultats et "la guerre des boutons"

Cette quête de la personnalisation des résultats s'est accompagné, côté Google, du lancement de plusieurs fonctionnalités pensées pour donner aux utilisateurs la possibilité d'apprécier et de partager un contenu : Google Buzz, puis le bouton +1, puis aujourd'hui Google +, auxquels il faut aussi ajouter le Retweet et autres Like de Facebook. "Avec tous ces boutons, les sites vont commencer à ressembler à des sapins de Noel. Il est difficilement imaginable que tous les boutons soient pérennisés", a estimé l'expert SEO David Degrelle, président de l'agence 1ère position, au cours d'une conférence justement appelée "La Guerre des Boutons".  

Enjeux et impacts pour le SEO

En termes de référencement naturel l'enjeu est de taille. Toutes ces liaisons entre réseaux sociaux et moteur de recherche sont autant de fonctionnalités qui peuvent transformer les pages de résultats. Or, Google, notamment, multiplie les tentatives pour relier le plus de services... et de contacts. "Les amis de vos amis sont aussi les amis de Google", fait remarquer David Degrelle, qui rappelle que Google s'est même fait attaqué en justice pour ne pas avoir respecté la vie privée de ses utilisateurs en concevant Google Buzz.

sur google.com, l'autocomplétion du moteur associe encore google buzz à procès
Sur Google.com, l'autocomplétion du moteur associe encore Google Buzz à procès (lawsuit)... © Capture

Si Google Buzz a fait un flop, et que Google+ est encore trop récent pour en mesurer l'impact sur le référencement, quid du bouton + 1 ? "Nous manquons encore de recul", prévient David Degrelle, "mais il est difficile de ne pas imaginer que certains vont essayer d'en profiter et de détourner le bouton+1, en appuyant massivement dessus pour valoriser artificiellement un contenu. Il n'est donc pas impossible que le signal envoyé au moteur par ce bouton soit modéré". Des sites commercialisent déjà en effet 2 000 "+1" actionnés discrètement par des humains et non des robots", pour 170 dollars.

De son côté, Aurélien Bardon ne pense pas qu'une plus forte personnalisation des résultats, grâce aux réseaux sociaux, soit forcément néfaste, pour l'utilisateur comme pour le référenceur, mais il y a selon lui "un juste milieu à trouver et il y a peut-être des requêtes qui s'y prêtent mieux que d'autres".