Il y a 5 ans : Microsoft mettait les gouvernements en garde contre l'Open Source

Toutes les semaines, retour sur un événement marquant de l'actualité de l'industrie informatique & télécoms d'il y a 5 ans.

Lors d'une réunion tenue à l'occasion de l'Asian Government Leader Forum 2004, le président de Microsoft, Steve Ballmer, avait invité tous les gouvernements au monde à considérer les risques juridiques consécutifs à l'utilisation du système d'exploitation Linux. "Un jour viendra où pour chaque pays présent au sein de l'organisation mondiale du commerce, quelqu'un apparaîtra en demandant rétribution pour sa propriété intellectuelle.", affirmait Steve Ballmer.

Le dirigeant appuyait également son discours en citant l'étude menée par une jeune société spécialisée dans le conseil et l'assurance, Open Source Risk Management, qui soutenait que le noyau Linux viole 283 brevets, dont 27 appartiennent à Microsoft.

Cette déclaration intervenait une semaine après l'annonce de l'extension de la protection juridique des clients Microsoft en cas de litige relatif à des droits de propriété intellectuelle. La clause nouvellement insérée prévoyait l'indemnisation du montant des poursuites juridiques qui pourraient être lancées contre un client si certains des produits Microsoft qu'il utilisait violaient un ou plusieurs brevets.

Une stratégie qui avait alors déjà été mise à l'œuvre par Novell et Red Hat pour protéger leurs clients lorsque l'entreprise SCO, détenteur des droits sur le système Unix, avait lancé une bataille juridique contre Linux en l'accusant de violer une partie du code source d'Unix. Mais l'enjeu était bien plus vaste ici. En s'adressant aux gouvernements réunis à l'OMC, Microsoft comptait enrayer la progression de l'Open Source dans les administrations. La suite ne lui a finalement pas donné raison.

Et aussi du 17 au 23 novembre 2004

Un accord d'itinérance Wi-Fi mondial voyait le jour

Sept opérateurs Wi-Fi avaient signé, le 10 novembre 2004, un accord mondial de roaming (itinérance). Le britannique BT Group, l'italien Telecom Italia, le malaisien Maxis, le japonais NTT Com, le singapourien StarHub, l'australien Telstra et l'américain T-Mobile avaient ainsi décidé de permettre à leurs clients respectifs de bénéficier de leurs services quel que soit l'endroit, dans 11 pays européens et asiatiques différents, sans compter les Etats-Unis.

Alerte sur le virus Sober.i

Kaspersky Lab alertait autour de Sober.i, jugé "particulièrement dangereux". Cette nouvelle mouture du ver de messagerie Sober se diffusait en Europe de l'Ouest principalement, et s'exécutait à l'ouverture d'un fichier attaché à l'e-mail infecté.

Alcatel se portait acquéreur de Right Vision

Alcatel annonçait son intention d'acquérir la société française Right Vision, spécialisée dans les serveurs Internet sous forme d'appliances. Le groupe visait ainsi à renforcer ses solutions convergées pour les PME, intégrant l'informatique et les communications en combinant la voix, les données et l'accès Internet. Les deux entreprises avaient déjà noué un partenariat en 2003.