Comment IBM a réussi sa mutation Des rachats tous azimuts d'éditeurs logiciels

Alors que l'activité de constructeur pèse aujourd'hui peu dans les comptes d'IBM, ce n'est pas le cas de celle liée à la conception, réalisation et ventes de progiciels. Alors qu'elle ne pesait encore "que" 25% de son résultat avant impôts en 2000 (2,8 milliards de dollars), son activité logicielle en représente aujourd'hui 42%.

Le renforcement du pôle éditeur d'IBM, initié sous la houlette de Lou Gerstner, n'a cessé de se traduire par la suite par des rachats en cascade. Au premier rang desquels Lotus (collaboratif) en 1995 pour 3,5 milliards de dollars, Tivoli (gestion des infrastructures) en 1996 pour 750 millions de dollars, et Rational (projets, qualité et analyse prédictive) en 2003 pour 2,1 milliards de dollars.

Des rachats dans le CRM et la BI qui dépassent les 8 milliards de dollars

Courant 2010, Big Blue a fait montre de son intérêt dans le segment de marché des solutions en gestion de la relation client (CRM) et des campagnes marketing en proposant 480 millions de dollars pour mettre la main sur Unica.  

En matière d'applications métiers, IBM n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai. Car il a auparavant pris soin de consolider sa position concurrentielle dans la Business Intelligence et l'analytique.  

le siège d'ibm, à armonk, où ont lieu les réunions du conseil d'administration
Le siège d'IBM, à Armonk, où ont lieu les réunions du conseil d'administration et les grandes décisions du groupe © IBM

Avec notamment les rachats de Cognos en 2007 pour 5 milliards de dollars, SPSS en 2009 pour 1,2 milliard de dollars, et du spécialiste de l'intégration de données Sterling Commerce en mai dernier pour 1,4 milliard de dollars.

Sur le domaine de l'analytiques (consultants, chercheurs, mathématiciens...) pas moins de 4 000 collaborateurs sont d'ailleurs mobilisés. IBM est pourtant loin d'investir tous azimuts dans l'édition.  

Au contraire, il semble choisir ses proies avec parcimonie et n'hésite pas à se délester de certains actifs, comme cela a été le cas avec la cession de ses logiciels PLM (gestion du cycle de vie des produits) à Dassault Systèmes fin 2009 pour un peu plus de 400 millions de dollars (lire notre article ).