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15/11/2007

Google accentue ses efforts de promotion d'Android

Partenariats multiples, mise à disposition d'un kit de développement, fortes récompenses : Google s'arme pour créer l'engouement autour de sa plate-forme mobile.
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L'annonce récente faite par Google de proposer une plate-forme pour mobile n'est évidemment pas passée inaperçue. Android, bien diaphane à l'origine, a gagné en consistance au fil des jours.

Le patron de Microsoft, Steve Ballmer, s'est d'ailleurs montré particulièrement lapidaire sur cette annonce à l'occasion d'une conférence de presse à Tokyo, la résumant à un simple "communiqué de presse".

Plusieurs éditorialistes, dont Mitch Wagner d'InformationWeek, n'étaient pas tombés dans la dithyrambe non plus. Ce dernier parlait même d'une plate-forme ayant autant d'intérêt qu'une mode vestimentaire dans un camp de naturistes. Il est vrai que le communiqué ne tarissait pas d'éloges sans toutefois dévoiler les caractéristiques d'Android, Google insistant avant tout sur le nombre de partenaires du monde des télécoms ralliés au projet.

Android se composera d'un système d'exploitation basé sur Linux (noyau en version 2.6), d'une interface utilisateur et d'applications, parmi lesquelles figurera un navigateur Web. Le modèle économique de Google reste en effet la recherche et la publicité en ligne. En ce qui concerne l'utilisation de Linux, le géant américain de la recherche ne se présente pas en précurseur puisque des OS mobiles Linux existent déjà.

Motorola propose ainsi un système mariant Linux et Java. Palm, Access, TrollTech, Wind River s'efforcent également de démocratiser les environnements Linux sur téléphone mobile, tout comme la LiMo Foundation. Cette entité indépendante compte parmi ses membres des noms prestigieux comme Motorola, NEC, NTT DoCoMo, Vodafone, ou encore Broadcom, et Ericsson.

Des prix de 275 000 dollars pour encourager les développeurs du logiciel Libre

Mais l'entrée sur le marché d'un acteur de l'envergure de Google pourrait encourager plus encore l'adoption de Linux face aux systèmes Symbian et Windows Mobile. Le spécialiste de l'Internet a en outre pris soin de s'associer à 33 partenaires télécoms de premier plan. Et pour réunir ces derniers, a été créée l'Open Alliance Handset comprenant équipementiers, constructeurs de téléphones, opérateurs et fondeurs.

Google apportera en sus une batterie d'applications : courrier électronique (Gmail), bureautique (Google Documents), cartographie (Google Maps), partage de vidéos (YouTube) et moteur de recherche mobile (Google Mobile). Mais si Android permet de développer l'usage de ses logiciels sur mobile, la finalité est également de susciter l'engouement d'autres développeurs.

A ce titre, Google insiste sur la nature ouverte de sa plate-forme. Les composants seront ainsi proposés sous licences Open Source. Les développeurs peuvent dès à présent concevoir des applications et les tester puisqu'un kit de développement et un émulateur sont disponibles gratuitement. Et pour motiver les troupes, Google ne craint pas de mettre la main au portefeuille. Un concours avec 10 millions de dollars de lots est désormais lancé.

Les développeurs pourront proposer leur logiciel entre le 2 janvier et le 3 mars 2008, avec à la clef pour les 50 meilleurs, une récompense financière, et pas des moindres. Chacun recevra en effet 25 000 dollars et un délai supplémentaire d'un mois pour boucler sonr projet. Les dix premiers se verront remettre 275 000 dollars de plus chacun (100 000 dollars pour les 10 suivants).

 
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Google met donc les bouchées doubles pour mobiliser autour de sa plate-forme afin d'être prêt pour un lancement dès le second semestre 2008. Mais il faudra préalablement à Google persuader les développeurs du libre, chez qui les cadeaux en espèces ne suscitent pas nécessairement l'enthousiasme. En outre, Google doit compter sans le premier constructeur de téléphone Nokia et les principaux opérateurs : Verizon, Vodafone et Orange.

 


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