HP, Sun et IBM lancés tambour battant dans le cloud computing

Les grands acteurs multiplient les initiatives dans le domaine du cloud computing. Entre investissements massifs, alliances et réorganisations stratégiques, chacun y va de son initiative.

2008, année zéro du cloud computing. Les uns après les autres, les géants de l'informatique mondiale se donnent le mot pour apporter leur pierre à l'édifice du cloud computing, ce modèle de distribution décentralisée de ressources (stockage, serveurs...), de services et d'applications informatiques.

Le premier coup d'éclat est ainsi venu en provenance du constructeur HP, qui a annoncé en partenariat avec Intel et Yahoo ! la création de 6 centres de recherche et de développement dédiés spécifiquement à cette problématique, dans le cadre de sa bien nommée Cloud Computing Test Bed Initiative.

Chacun des centres, opérationnels avant la fin de l'année 2008, s'appuiera notamment sur une configuration matérielle fournie par HP, sur laquelle viendra se greffer des processeurs Intel comprenant jusqu'à 4 000 cœurs. Le tout, articulé autour du langage libre de programmation parallélisée - baptisé Pig - élaboré par Yahoo!, et exploitant le projet Open Source d'informatique distribuée de la fondation Apache : Hadoop.

Alors que cette démarche apparaît essentiellement d'ordre scientifique - plusieurs organismes universitaires et technologiques s'y étant associés tel que l'Université de lIllinois, l'Institut de Technologie de Karlsruhe ou encore l'agence Infocmm Development de Singapour -, le triumvirat HP-Intel-Yahoo! n'exclut pas, à terme, de lui conférer une dimension commerciale.

IBM met 400 millions de dollars sur la table pour développer son activité cloud computing

A l'instar de ce qui proposent d'autres acteurs IT comme Amazon avec sa location de ressources serveurs Elastic Computer Cloud (EC2), Google avec App Engine, ou encore Salesforce.com et son couteau suisse du développement de services et d'applications en ligne PaaS (Platform as a Service).

Autres géants inévitablement attirés par les sirènes du cloud computing : IBM et Sun. Le premier vient par exemple d'investir la coquette somme de 400 millions de dollars pour soutenir ses ambitions dans ce domaine. Il matérialisera notamment son intérêt par la construction d'un centre de données en Caroline du Nord pour 360 millions de dollars et également dans un autre construit cette fois-ci au Japon, à Tokyo, pour 40 millions de dollars supplémentaires.

Ces nouvelles infrastructures étant également dévolues à terme pour une utilisation BtoC et BtoB, dans la lignée de son programme Blue Cloud, annoncé fin 2007, et de l'ouverture de son précédent centre R&D à Dublin en mars dernier , lui aussi consacré au cloud computing.

De son côté, Sun n'est pas en reste. Alors qu'il avait fait son entrée sur le terrain des services informatiques à la demande en 2005, il vient de franchir une nouvelle étape en officialisant la création d'une entité métier entièrement consacré au cloud computing.

Chapeautant - entre autres - son service Network.com et le projet Hydrazine de location de machines virtuelles sous Windows et Linux, cette division sera sous la houlette de Dave Douglas, qui n'est autre que le vice-président de Sun pour l'éco-responsabilité. Et qui n'a pour autre responsable hiérarchique que Jonathan Schwartz en personne, son P-DG.