Symantec construit son offre de virtualisation par rachats successifs

Pour enrichir son offre de gestion de parc en incluant la virtualisation d'applications, Symantec procède par la croissance externe. Dernier rachat en date, celui de nSuite Technologies.

Symantec poursuit son offensive dans le domaine de la virtualisation en annoncant le rachat de la société nSuite Technologies, spécialisée dans la gestion d'environnement de travail virtuel. Cette acquisition, pour un montant non communiqué, devrait être conclue avant la fin du mois. Elle vient compléter un portefeuille produit de l'éditeur désormais relativement complet en matière de virtualisation.

En effet, Symantec s'est déjà illustré par le rachat d'Altiris en janvier 2007, puis par celui d'Appstream en avril 2008. Le premier permet d'isoler les applications du système d'exploitation de manière à réaliser par exemple des installations à distance, mais aussi de pouvoir redémarrer une application à la volée de manière quasiment transparente. Le second, est capable de fournir à la demande des applications en passant par le réseau IP.

Avec le rachat de nSuite Technologies, Symantec dispose désormais d'outils de gestion des environnements virtualisés. Une corde qui manquait jusqu'à présent à son arc pour disposer d'une offre complète en matière de virtualisation de présentation. Ce domaine vise à faire exécuter à distance sur un serveur des solutions d'entreprise et d'en déporter uniquement l'interface sur le poste client. Ce domaine est par ailleurs adressé par Citrix ou par Microsoft.

Mais Symantec espère tout de même s'y introduire en sa qualité de gestionnaire global de l'infrastructure de sécurité. En effet, avec la virtualisation, Symantec pourrait intégrer cette fonction à son offre de gestion de parc et demain permettre aux administrateurs systèmes de gérer plus facilement le déploiement de postes de travail et d'applications, mais aussi la gestion des droits des utilisateurs et l'attribution de ressources matérielles.

nSuite Technologies vient compléter les rachats d'Altiris et Appstream

Cette couche de virtualisation pourrait être associée à d'autres produits du catalogue de Symantec tels que le contrôle d'accès réseau, la gestion d'actifs, la gestion des correctifs et de la configuration des postes, la protection contre la perte de données et la restauration de système. Du coup, son mariage dans le domaine du stockage avec Veritas prend ici du sens, l'acteur se positionnant aussi bien sur les questions de fiabilité que de sécurité du système d'information.

Comme toujours, Symantec procède à de nouvelles acquisitions pour élargir son domaine d'activité. Une stratégie de croissance qui lui a permis, grâce à son rythme effréné, de devenir aujourd'hui un éditeur dont le chiffre d'affaires annuel dépasse 1,65 milliard de dollars pour son dernier trimestre fiscal. Une performance qui le hisse presque à la hauteur des plus grands éditeurs de logiciels au monde (Adobe, IBM ou Microsoft).

La virtualisation est un domaine très courtisé, mais encore bourgeonnant. Selon le cabinet d'études IDC, le marché de la virtualisation pèse aujourd'hui 6 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Il est tiré par la virtualisation de serveurs, présente au sein des grands systèmes depuis les années 80, et désormais portée sur les serveurs d'entrée de gamme Intel ou AMD (x86). Mais ce marché devrait doubler et atteindre 12 milliards de dollars d'ici 2011.