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Analyse
 
07/01/2008

BlackBerry bientôt numéro 2 des smartphones

En délaissant les pagers au profit de la téléphonie mobile, RIM a construit un très fort succès commercial émaillé toutefois de démêlés judiciaires et de remises en cause de sa sécurité.
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Analyses :
 

Cofondé par Mike Lazaridis au Canada en 1984, Research In Motion (RIM) n'a pas commercialisé le BlackBerry et ses services de messagerie électronique dès ses débuts. Préalablement, la société a notamment collaboré avec Ericsson et RAM Mobile Data à faire de Mobitex (un système pour communications mobiles), un réseau bi-directionnel permettant d'acheminer des emails et des notifications.

Spécialisé dans la transmission de données sur réseaux sans-fil, RIM débute son métier de constructeur en 1998 en lançant un pager, concurrençant alors la solution SkyTel de Motorola. Un an plus tard, le BlackBerry première génération arrive sur le marché des professionnels. Il ne fonctionne alors encore que sur le réseau Mobitex de Ericsson.

Cependant la téléphonie mobile supplante déjà la radiomessagerie, même si cette dernière reste toujours populaire aux Etats-Unis. Le modèle GSM-GPRS signe donc son arrivée en 2001 et quitte enfin les limites de l'Amérique du Nord. D'autres protocoles sont ensuite ajoutés (CDMA, UMTS, …) et une plate-forme de développement basée sur C++ et Java permet de concevoir une véritable bibliothèque logicielle. Un impératif pour un terminal destiné à des utilisateurs professionnels.

Malgré le succès remporté par le BlackBerry et son service permettant aux utilisateurs de recevoir leurs emails en situation de mobilité (push-mail), RIM découvre dès 2001 les prétoires suite à une plainte d'un concurrent. NTP reproche alors à la firme canadienne de violer ses brevets déposés auprès de l'USPTO aux Etats-Unis (United States Patent and Trademark Office). S'en suivent 5 années de démêlés judiciaires qui conduisent à plusieurs reprises à la condamnation de RIM.

Une interdiction de vente écartée grâce à un accord en justice

Une cour d'appel casse toutefois en partie la décision de justice. Continue ainsi de peser sur le BlackBerry le risque d'une interdiction de vente. Mais l'USPTO saisi du dossier invalide plusieurs brevets de NTP et met en doute la validité de trois autres. La justice encourage alors les deux parties à trouver un accord amiable, aboutissant en mars 2006 au versement par RIM à NTP de 612,5 millions de dollars. Les poursuites prennent fin.

Mais si l'épée de Damoclès d'une condamnation définitive pesait sur RIM, celui-ci n'en a pas pour autant durant ces années cessé de créer l'engouement pour le BlackBerry. Le smartphone est très en vogue auprès des cols blancs, patrons d'entreprise, ainsi que des hauts-fonctionnaires. Et c'est cette popularité auprès des cadres dirigeants qui va valoir à RIM un deuxième coup de semonce et la mise en doute de la sécurité du BlackBerry. Les messages avant d'être délivrés transitent en effet par des serveurs implantés au Canada et au Royaume-Uni.

Le risque d'un espionnage économique par les Etats-Unis, même si le chiffrement des messages en rend le secret inviolable selon RIM. Le Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN) a ainsi de nouveau rappelé en 2007 l'interdiction du BlackBerry dans les Ministères de la République. Mais la France n'est pas l'unique pays à avoir émis des restrictions sur l'usage du BlackBerry dans ses administrations sensibles.

Des éditeurs qui rendent compatibles leurs logiciels métiers avec le BlackBerry

Certaines grandes entreprises auraient elles aussi encadré l'utilisation faite par leurs cadres dirigeants. Néanmoins la montée en puissance de la mobilité dans les entreprises, la nécessité de disposer de terminaux pouvant accueillir des applications métiers et administrables de manière centralisée profitent directement au BlackBerry.

Dans ce contexte, l'un des principaux enjeux pour les smartphones est de parvenir à enrichir leur offre logicielle. Les solutions métiers du marché se sont progressivement enrichies pour le BlackBerry. Ainsi des éditeurs comme SAP, Pivotal CRM, Salesforce.com, Siebel, Oracle, Cognos, Remedy ou Citrix ont ainsi adapté leurs logiciels pour le terminal. RIM s'est en outre efforcé de simplifier les développements et d'automatiser les tests et l'administration des applications métiers.

Même si la concurrence reste intense entre constructeurs et éditeurs de plate-formes pour mobiles (Palm, Microsoft, …), Research In Motion a su trouver sa place. Une réussite bien visible en 2006. Le BlackBerry compte désormais près de 12 millions d'abonnés dans le monde, dont 1,65 million sur le seul dernier trimestre.

Au cours de la même période le bénéfice a plus que doublé sur un an et le chiffre d'affaires a progressé de 835,1 millions à 1,67 milliard de dollars. Le constructeur pourrait même ravir à Motorola la place de numéro 2 des smartphones d'après le cabinet d'étude ABI Reasearch.

 
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Analyses :
 

Le vœu commercial de RIM est désormais de gagner des parts de marché sur la cible des particulières grâce notamment à ses modèles Perl.

D'autres téléphones pourraient être présentés à l'occasion du salon CES à Las Vegas en janvier, dont un modèle comportant un écran tactile. Le succès de l'iPhone a fait des émules et le design des terminaux s'adapte pour répondre aux goûts des utilisateurs.

 


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