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Analyse
 
27/02/2008

L'automatisation de la production gagne l'infrastructure

Les ordonnanceurs de tâches étendent leurs domaines d'intervention. Multi-environnements et multi-applications, ces outils donnent une visibilité globale sur les traitements quotidiens du SI.
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L'automatisation de la production, et le marché des ordonnanceurs de tâches (ou job scheduler en anglais) évolue pour répondre aux nouvelles contraintes des clients. Virtualisation, gestion du transfert de fichiers, optimisation des traitements, planification souple et adaptable, simulation... les outils se veulent complets et indispensables, de la grosse PME aux grands comptes.

Sur des systèmes hétérogènes, utilisant des applications hétérogènes, multi-sites ou tout simplement lorsque les traitements de nuit se multiplient, l'ordonnanceur de tâches devient une nécessité. Pour optimiser le fonctionnement des systèmes d'informations, les ordonnanceurs de tâches viennent alors se connecter sur les traitements existant, et gèrent leur planification et leur exécution.

"Un ordonnanceur de tâches va automatiser les tâches de fonds, décider quand les envoyer et sur quel serveur, puis faire de la synchronisation si nécessaire, et enfin surveiller la bonne exécution des jobs. Il fournit tous les outils dont l'administrateur a besoin pour centraliser les différentes tâches de fonds, leur assigner une priorité et s'assurer de leur exécution», déclare Jean-Michel Breul, directeur technique chez Orsyp Software.

Ce type de programme est d'autant plus essentiel que l'administrateur ne connaît plus forcément toutes les applications à partir d'un certain niveau de développement de l'entreprise. Les outils d'automatisation de la production ont donc pour objectif de lui présenter sur une interface commune et par le biais d'indicateurs similaires, les différents traitements quotidiens. Autre avantage d'un outil unique, le reporting est centralisé et peut être consulté en temps réel par le biais de portails.

Des plans adaptables d'exécution de jobs, pour faire face aux imprévus

«Une fois le plan d'exécution des tâches défini, il est possible de simuler l'arrivée d'une nouvelle application ou l'absence d'une ressource pour voir son impact en temps. Il faut au préalable avoir décidé quels seraient les jobs qui tournent toutes les heures, tous les jours, toutes les semaines, tous les mois... pour pouvoir établir un plan précis de la journée en fonction des diverses périodicités», affirme Philippe Renon, responsable Mainframe Service Management de BMC Software France.

Avec l'arrivée de la virtualisation, l'ordonnanceur devient capable d'optimiser le fonctionnement de ces traitements routiniers. Il suffit pour cela de définir des priorités à des jobs, ou des listes de jobs, puis de leur attribuer dynamiquement des ressources matérielles pour en accélérer l'exécution. Le champ d'action des outils d'automatisation de la production s'élargit également : transfert de fichiers, exécution de tâches SAP, de requêtes Oracle, de Java Bean ...

Une fois qu'un traitement est terminé, l'ordonnanceur est capable de vérifier si celui-ci s'est bien déroulé et d'envoyer une alerte si tel n'est pas le cas. «L'avantage d'un tel système est de pouvoir prévenir en temps réel d'un quelconque risque de dépassement d'un chemin critique en temps, et si besoin de décaler certaines tâches non critiques», spécifie Philippe Renon.

Si la plupart du temps, l'ordonnanceur n'optimise pas les tâches de fond qui lui sont données, il peut toutefois, par le biais des outils de reporting, détecter quels sont les traitements qui posent régulièrement problème. A partir de cette information, il suffit aux développeurs de retravailler le code en fonction de l'importance des délais de livraison et de la charge moyenne de la machine. Autrefois limité aux traitements mainframe, les ordonnanceurs de tâches sont capables d'invoquer des services Web.

Les agents distribués facilitent l'exécution d'un processus au niveau local, mais exigent davantage de synchronisation

Sur ce marché, deux types d'architectures cohabitent. Outre la classique infrastructure client / serveur, une autre manière de procéder consiste à se servir des architectures multipoints (ou peer-to-peer). Ce type d'ordonnanceur gagne en performance dans des problématiques multi-sites en exécutant les jobs au plus proche du processus.

«Nous posons des agents intelligents distribués sur les serveurs. Chaque agent va ensuite lancer les services au bon moment, se synchroniser avec d'autres serveurs si nécessaire, et gérer les problématiques d'authentification. Lorsqu'il a finit sa tâche, il prévient directement le serveur suivant, sans passer par un point central, ce qui limite les temps morts entre deux tâches», indique Jean-Michel Breul (Orsyp).

 
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Reste trois priorités à prendre en compte avant de s'équiper : la charge CPU de l'application, son exhaustivité en matière d'environnements et de plates-formes, puis sa montée en charge (un grand compte peut traiter jusqu'à 50000 jobs par jour ou plus). La tarification des solutions de job scheduling s'effectue d'ailleurs souvent au nombre de tâches traitées par jour, plutôt qu'une licence globale à l'année.

Le marché est assez diversifié. Parmi les principaux éditeurs, on compte : CA, BMC Software, IBM, Orsyp, ASG Software, AppWorx et UC4. Selon IDC, les logiciels d'automatisation de la production représenteront un marché de 1,77 milliard de dollars en 2010, contre 1,34 milliard en 2005. Gartner, quant à lui, s'attend à une croissance annuelle moyenne de 7,8% entre 2005 et 2010.



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