DaaS ou la virtualisation du poste de travail dans le Cloud

Moins connu que les technologies IaaS, PaaS et SaaS, le DaaS, ou Desktop as a Service, ouvre la voie à une nouvelle génération d'environnement de travail décorrélé des postes et terminaux physiques.

1 / Que se cache derrière l'acronyme DaaS ?

Acronyme de Desktop as a Service (ou environnement de travail vue comme un service), le DaaS fait partie de la grande famille des briques informatiques fournies en tant que services, aux côtés de l'IaaS (Infrastructure as a Service), du PaaS (Platform as a Service) et du SaaS (Software as a Service). Né de l'essor de la virtualisation du poste de travail, le DaaS consiste à déporter la gestion et la fourniture des environnements de travail (mais parfois aussi des applications) dans le Cloud.

2 / Le DaaS est-il donc totalement dématérialisé ?

Effectivement. Dans ce modèle il est question de fournir un environnement de travail (comprenant à la fois l'OS, les applications mais aussi les paramètres et préférences utilisateurs) à la demande. Celui-ci est totalement décorrélé du terminal sur lequel il va s'afficher. Ainsi, un environnement de travail de type DaaS pourra aussi bien être distribué sur des postes de travail traditionnels (PC, ordinateurs portables...), que sur un smartphone ou encore une tablette.

A l'inverse du DaaS, le VDI est seulement mis en œuvre dans le périmètre de l'entreprise

3 / Quel est l'intérêt du DaaS ?

Il est équivalent à celui de l'IaaS, du Paas et du SaaS. Le DaaS évite à l'entreprise d'acquérir des actifs informatiques (serveurs dans le cas de l'IaaS, logiciels dans le cas du SaaS...) comptabilisés dans le bilan comptable sous forme de CAPEX et nécessitant une durée d'amortissement. Il peut au contraire être comptabilisé en tant que dépense de fonctionnement, et ainsi apporter une souplesse comptable (OPEX).

4 / Quelles différences entre le DaaS et les infrastructures de postes de travail virtualisés (VDI) ?

Chronologiquement, la notion de VDI est antérieure au DaaS qui est apparue au cours des trois dernières années. Dans le cadre d'une offre de DaaS, l'environnement virtualisé de travail est fourni par un opérateur ou fournisseur tiers chargé d'héberger, gérer et intégrer les applications souhaitées par l'entreprise. Elles seront fournies de façon sécurisée depuis un Cloud multi-tenant, sous la forme d'un abonnement à l'usage des environnements de travail.

De son côté, le VDI (pour Virtual Desktop Infrastructure) est une technologie de virtualisation conçue pour permettre à l'entreprise de virtualiser elle-même ses environnements de travail, dans son propre datacenter par exemple.

5 / Le DaaS a-t-il de l'avenir ?

De la même manière que les logiciels fournis à la demande sous forme de services, les environnements de travail "as a Service" sont amenés à progresser fortement d'après différents cabinets d'études, dont IDC. Ne serait-ce que parce qu'ils constituent une opportunité pour l'entreprise de mieux maîtriser ses coûts et de se recentrer sur son cœur de métier. De plus, contrairement au VDI ou au déploiement traditionnel de postes de travail in situ, le temps de mise en œuvre est également très court, ce qui intéressera bien évidemment les entreprises. 

6 / Quels sont les acteurs du marché du DaaS ?

En France, sont notamment présents sur ce segment Atos avec son offre Atos in a Box et Virtual Desktop, IBM (Virtual Desktop for Smart Business) ou encore CSC (Dynamic Desktop). Chez Atos par exemple, le tarif se situe en moyenne autour des 30 à 50 euros par mois et par utilisateur. Aux Etats-Unis, Desktone est bien positionné avec une offre proposée en partenariat avec le fournisseur de Cloud Rackspace.