INTERVIEW
 
20/06/2007

Emmanuel Villion (Hitachi Data Systems) : "Je ne considère pas forcément IBM, HP ou Sun comme des concurrents"

Le DG France d'Hitachi Data Systems présente son groupe et ses ambitions sur le segment du stockage. Mid-market, marché verticaux et partenariats sont visés en 2007.
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JDN Solutions. Pouvez-vous présenter Hitachi et sa division Hitachi Data Systems ?

 
Emmanuel Villion (HDS)
 
 
 

Emmanuel Villion. Hitachi représente 384 000 employés dans le monde, pour un chiffre d'affaires de 80 milliards de dollars. Nous sommes présents dans 7 secteurs d'activité. Le groupe est divisé en 5 entités principales : une division médicale où nous proposons entre autres des scanners, une division logistique et services, une division énergie et industrie qui gère des centrales nucléaires et le TGV japonais, une division produit high-tech grand public, et une division informatique et télécoms.

Nous sommes encore un groupe très centré sur le marché grand public japonais. 65% de l'activité d'Hitachi s'effectue encore au Japon. La volonté du nouveau P-DG d'Hitachi consiste justement à faire sortir les technologies du groupe hors du Japon, avec un objectif à 3 ans de partager le chiffre d'affaires à part égale entre le Japon et le reste du monde.

La division stockage, que je représente en France, est certainement celle qui possède la répartition la plus homogène d'ailleurs dans le monde.

Sur le marché du stockage, Hitachi est surtout connu pour ses disques durs. Sur quels segments êtes-vous effectivement présents ?

La division stockage d'Hitachi est découpée en deux sous-entités : les disques durs et l'infrastructure de stockage au sens large. Les disques durs proviennent de l'ancienne activité d'IBM que nous avons rachetée il y a plusieurs années maintenant. Aujourd'hui, la division stockage emploie 3 300 collaborateurs pour un chiffre d'affaires annuel de 2,7 milliards de dollars.

Nous couvrons l'infrastructure de stockage au sens large, c'est-à-dire la supervision, la consolidation, la gestion du cycle de vie de la donnée, la partie matérielle mais aussi logicielle car c'est là que se trouve l'intelligence et le facteur différenciateur.

Quel genre de produits proposez-vous ? NAS, SAN, virtualisation, dédoublonnage, compression ?

"La division stockage emploie 3 300 collaborateurs pour un chiffre d'affaires annuel de 2,7 milliards
de dollars"

Historiquement, nous sommes présents dans les environnements SAN haute performance. Nous nous sommes développés sur les contraintes des clients grands comptes tels que la hiérarchisation des données, la virtualisation et le stockage à distance.

Nous avons procédé à une acquisition dans le domaine de l'archivage sous contrainte par le biais d'Archivas. Il dispose d'une plate-forme logicielle pour l'archivage légal sous contraintes. Plus globalement, nous cherchons à croître sur des segments spécifiques à taille mondiale et à fort potentiel.

Avez-vous des partenariats pour compléter votre offre ?

Oui, la philosophie d'Hitachi consiste à dire : nous ne savons pas tout faire et de toute manière nous ne ferons jamais tout, mais il faut pouvoir répondre par une offre intégrée à une demande globale. Pour cela, nous signons des accords avec des entreprises leaders sur ce marché. L'idée est aussi de donner une véritable ouverture à nos clients.

Nous avons signé des partenariats OEM sur des domaines tels que le NAS haute performance avec Blue Arc. Un deuxième type d'accord vient compléter notre gamme de produits, il s'agit de dédoublonnage avec Diligent Technologies. Nous avons également des accords marketing avec Symantec, ou OpenText pour proposer de la gestion de contenu et de la gestion du cycle de vie de la donnée.

Vos produits sont-ils également compatibles avec ceux de vos concurrents : EMC, IBM, HP, Sun ?

Oui, il nous a fallu ouvrir des portes pour parvenir à nous imposer dans le paysage des constructeurs de stockage. Or, depuis 7 ans nous avons réussi à revenir à la même taille que notre activité processeurs échangée avec IBM contre son activité disques durs. D'un point de vue technologique, il a fallu offrir des solutions pertinentes.

Cependant, je ne considère pas forcément IBM, HP ou Sun comme des concurrents. Aujourd'hui, si un client veut une offre globale, il se tournera plus vers à nous ou EMC que vers à IBM. A l'inverse, ni nous ni EMC ne proposons de serveurs. HP et Sun peuvent de leur coté fournir la partie infrastructure de bout en bout. Nous avons d'ailleurs des accords OEM avec HP et Sun.

Hitachi cherche à se développer sur le mid-market. Pouvez-vous nous parler de votre stratégie sur ce segment ?

"Désormais, nous passons par des grossistes pour attaquer le marché du mid-market"

En premier lieu, nous cherchons à accroître notre visibilité et notre notoriété. C'est un axe important, même si notre offre et notre organisation commerciale n'étaient pas jusqu'à présent totalement adaptées à ce marché. Désormais, nous passons par des grossistes avec des structures de vente dans chaque pays pour adresser le mid-market. Nous avons signé des accords avec DistriLogie et Bell Microproducts, et pour la couche basse avec Ingram.

Nous avons également des chaînes de fabrication qui seront dédiées à ce marché là. L'objectif étant de fournir les produits mid-market de la fabrication à la commercialisation. C'est un marché nouveau avec des besoins différents.

 
En savoir plus
 
 
 

Quels seront vos priorités en 2007, outre l'aspect mid-market ?

Accroître la notoriété d'Hitachi Data System, progresser dans le marché haut de gamme du SAN, pénétrer les marchés verticaux et modulaires. Enfin, auprès des grandes entreprises nous allons continuer à développer nos activités logiciels et services, car c'est sur ces critères que les clients nous feront confiance, en apportant une vraie valeur sur la gestion des données.


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