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INTERVIEW
 
26/07/2007

David Dariouch (Pillar Data System) : "Nous sommes capables de répondre à des besoins de SAN, de NAS ou d'iSCSI"

Présentation de Pillar Data System, nouveau venu sur le marché du stockage soutenu financièrement par Larry Ellison, le patron d'Oracle. Sa particularité : une baie unique qui se veut modulaire.
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David Dariouch (Pillar Data System)
 
 

Directeur avant vente

 

JDN Solutions. Pouvez-vous présenter votre groupe et son positionnement sur le marché du stockage ?

David Dariouch. Pillar est une société américaine qui s'est implantée en Californie au début de l'année 2001, avec pour objectif de résoudre la problématique de la croissance des espaces de stockage en entreprise. L'entreprise est un peu particulière car elle est soutenue financièrement par Larry Ellison, qui nous apporte sa crédibilité. Depuis la création de la société et jusqu'en 2005, nous avons essentiellement travaillé en sous-marin sur de la R&D mais sans commercialiser de produit. Ce n'est qu'à partir de mi-2005 que nous avons lancé notre organisation commerciale.

Depuis quand êtes-vous présent en France ?

Les premiers systèmes ont été vendus en juin 2005 aux Etats-Unis, et nous sommes rapidement venus en Europe. La France est couverte depuis le 1er janvier 2006. La société a doublé de taille en l'espace d'un an, pour passer de 300 à 600 personnes aujourd'hui. Nous nous intéressons maintenant à notre couverture dans les pays d'Asie. En Europe, nous couvrons les trois grands pays : Allemagne, France et Grande Bretagne, et nous allons élargir cette couverture aux autres pays principaux d'Europe.

Quels sont les produits à votre catalogue ?

Notre offre est en réalité assez simple car composée d'un seul et unique produit. Il est capable de faire tout ce que font les baies de stockage des autres constructeurs : backup, archivage, haute performance... mais sur une seule baie qui intègre des fonctionnalités de gestion. Ce produit, que nous appelons AxiomOne, va permettre de centraliser l'administration de tous les besoins de stockage qu'une entreprise pourrait avoir.

Nous sommes capables depuis cette baie de répondre à des besoins de SAN, de NAS ou d'iSCSI. Son architecture est modulaire, il suffit donc de bâtir avec le client les composants qui vont construire sa baie de stockage en fonction de son environnement. On peut partir d'un projet de 5 To sur de l'iSCSI pour une PME, pour aller sur des tailles d'une centaine de To sur une baie unifiée SAN et NAS.

Qu'est-ce qui vous distingue de la concurrence ?

"C'est la même machine qui couvre les besoins de
 5 à 600 To"

Souvent, chez les autres constructeurs le client va trouver une baie de stockage haut de gamme, une baie milieu de gamme et une baie d'entrée de gamme. Les différentes lignes de produits ne sont pas toujours compatibles entre elles ce qui crée une certaine complexité pour le client. S'ils veulent faire une mise à jour de leur baie, ils doivent souvent payer l'évolution du matériel qui l'accompagne.

Cette complexité là n'existe pas chez Pillar Data System, tout simplement car il n'y a pas de modèle supérieur de baie. C'est la même machine que l'on fait évoluer. Pour le client, cette modularité est intéressante car elle signifie que l'augmentation de la capacité se fait indépendamment du prix des licences logicielles, qui elles sont payées une fois pour toute lors de l'achat de la première configuration de la baie.

Mais cette modularité implique un ticket d'entrée. A partir de quel niveau de prix ne descendez-vous pas ?

Effectivement, il y a un ticket d'entrée. Grosso modo, nous ne descendons pas en dessous d'un seuil plancher qui s'établit entre 10 et 20 K euros, pour des besoins de 1 To sur l'entrée de gamme. Nous nous adressons plutôt aux clients milieu de gamme. Nos concurrents sont les offres comme EMC Clariion, HP EVA et IBM DS 4000. Sauf que notre machine peut monter beaucoup plus haut comme besoins.

Jusqu'où peut-on monter avec une baie Pillar ?

Avec une seule baie, vous pouvez monter jusqu'à 600 To. Pour la plupart des entreprises, c'est plus que nécessaire, mais pour certains clients comme Oracle, ce n'est pas assez.

Cette machine unique n'est-elle pas limitée par ses performances à haut niveau ?

Non, généralement pas. Mais cela peut arriver dans l'univers bancaire ou pour du calcul scientifique. Dans ce cas, il faut soit recourir à plusieurs baies, soit rajouter des contrôleurs pour obtenir plus de mémoire cache, de CPU et de connectique sur une même baie. En fonction des besoins, nous sommes capables de rajouter jusqu'à 4 Flammers, c'est à dire 4 châssis qui contiennent chacun deux contrôleurs actifs / actifs et 24 Go de mémoire cache.

Une des particularité de vos baies vient de la gestion de la qualité de services. Pouvez-vous expliquer ce point ?

Certains clients vont utiliser cette notion de qualité de service pour faire de l'archivage légal, en déclarant ces données comme de faible importance. D'autres l'utilisent pour de la mutualisation d'applications en déclarant par exemple la base de données comme application prioritaire, puis la messagerie, puis la pré-production... Cette gestion de la qualité de service va dépendre des besoins du clients. D'où l'importance du dimensionnement préléable que nous réalisons avec le client.

Quelle est la sécurité de cette baie ? Dans une optique de consolidation, elle fait office de point critique.

La baie est entièrement redondée en standard, les disques y compris. Il est possible avec la baie Pillar d'utiliser des solutions de réplication synchrone ou asynchrone. Ces solutions sont capables de travailler dans des environnements hétérogènes pour répliquer des baies Pillar et non Pillar. Il est même possible d'affecter une qualité de service à ces instances répliquées.

Votre autre credo, ce sont les disques SATA et non en Fiber Channel. Pourquoi ?

"Nous sommes capables
de rajouter jusqu'à 4 châssis"

Car la qualité de services définie avec le client va déterminer à quel endroit du disque la baie va placer les données. Toutes les données d'un même genre se retrouvent sur cette tranche de disque, et ce sur tous les disques. Ainsi, vous n'avez pas une répartition des données sur l'ensemble du disque, et donc pas de mouvement intempestif entre l'intérieur et l'extérieur de la part de la tête de lecture. Ceci nous permet d'être compétitif face à des disques SATA en termes de performances. Et nous consommons moins d'électricité pour arriver au même résultat.

 
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Avez-vous signé des accords de partenariat pour compléter votre gamme de produit ?

Oui, un partenariat principal avec FalconStor pour la virtualisation. Nous disposons de l'ensemble de leur gamme produits à notre catalogue, en OEM. FalconStor se marie d'ailleurs bien avec notre système de gestion de la qualité de services puisqu'il en propose lui même.


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