MWC 2011 : virtualisation et sécurité des smartphones à l'honneur

Le Mobile World Congress 2011 a fait la part belle à Android avec une flopée de nouveaux terminaux. Les annonces ont aussi porté sur l'administration des flottes de smartphones.

L'annonce de l'alliance passée entre Nokia et Microsoft la semaine dernière constituait un avant-goût du Mobile World Congress 2011 lors duquel les principaux éditeurs de logiciels mobiles et constructeurs de smartphones n'ont bien évidemment pas manqué de répondre présents. 

Cette année, un hôte de choix a pour ainsi dire joué la star du salon : Android. Le système d'exploitation Open Source mobile de Google a en effet été au centre de toutes les attentions des acteurs. Avec une quinzaine de modèles différents, l'OS a en effet été intégré par les fournisseurs de terminaux dans plusieurs versions : Android 2.2 Frory, 2.3 Gingerbread, et dans une moindre mesure Honeycomb (3.0). 

Parmi les modèles présentés, on citera notamment ceux de HTC (ChaCha, Wildfire ou encore Incredible S) mais aussi ceux de ZTE (Skate, Amigo et Blade) ou encore de Samsung (Galaxy S II).

Une alliance dans la virtualisation mobile signée entre VMware et LG

A l'occasion du Mobile Word Congress 2011, le spécialiste de la virtualisation VMware a par ailleurs annoncé une offre entièrement dédiée aux smartphones. 

Il faut dire que les perspectives de la virtualisation sur plates-formes mobiles sont au centre de tous les enjeux économiques, ce à quoi VMware n'est - sans surprise - pas insensible. La technologie présentée par l'éditeur, tournant sur un smartphone LG (Optimus Black), permet aux directions informatiques de gérer les données contenues sur les terminaux avec, sur le papier, tous les gages de sécurité et de conformité aux règles de gouvernance IT fixées par l'entreprise.

Un choix qui ne doit rien au hasard, puisque les deux sociétés ont annoncé à cette occasion un partenariat pour pré-charger sur ce terminal l'outil de virtualisation de VMware. Le modèle économique choisi par VMware est de proposer gratuitement le logiciel de virtualisation mais, en contrepartie, de tarifer par utilisateur, son outil de gestion et d'administration. Les tests sont prévus en milieu d'année.

"Nous ne voyons aucun terminal en mesure de répondre à tous les besoins" (Paul Otelini - P-DG d'Intel)

Aux côtés de l'émergence des technologies de virtualisation pour smartphones, le MWC 2011 a également été l'endroit privilégié par les éditeurs de sécurité pour annoncer leurs nouvelles offres en matière de sécurisation des terminaux mobiles. Au premier rang desquels Kaspersky. Son P-DG, Eugène Kaspersky, n'a d'abord pas surpris grand monde en faisant savoir que le système d'exploitation mobile de Google, Android, allait se tailler la part du lion des OS mobiles à moyen terme.

 

Une occasion pour lui de rebondir sur le lancement de sa solution de sécurité, Kaspersky Mobile Security 9, supportant (sans surprise) les smartphones sous Android, mais également les BlackBerry. Parmi les fonctionnalités offertes, on trouve le chiffrement de fichiers, la localisation géographique du terminal (pour gérer les cas de vol ou de perte) ou la gestion des listes noires et blanches pour les appels. 

Autre acteur de poids également présent sur l'évènement MCW 2011 : Intel. Réaffirmant sa volonté d'en découdre avec le concurrent de toujours sur le marché des terminaux mobiles (ARM), Paul Otellini, P-DG du fondeur, s'est abstenu de donner son tiercé gagnant des constructeurs de smartphones. 

"Nous ne voyons aucun terminal en mesure de répondre à tous les besoins. Au final, dans les 4 ou 5 prochaines années, nous aurions plaisir d'avoir le choix entre de multiples terminaux proposés par de multiples constructeurs parce que les gens veulent faire de multiples choses", a-t-il indiqué. Google, Apple, RIM et Nokia-Microsoft auront sûrement reçu le message 5/5 mais pas certains qu'ils abondent dans ce sens.