Windows Azure : quel bilan 1 an après le lancement commercial ?

Présentée pour la première fois en octobre 2008, la plate-forme Cloud public de Microsoft souffle sa première bougie. Le chemin reste semé d'embûches pour s'imposer face à Amazon et Salesforce.com.

Disponible depuis le 2 février 2010, Windows Azure semble avoir trouvé sa vitesse de croisière depuis l'été dernier, avec une croissance de 55% du nombre de clients dans le monde, passés de 20 à 31 000 en six mois.  

En France, la liste des entreprises ayant choisi cette plate-forme s'étoffe de jour en jour, avec notamment Schneider Electric, Dailymotion, Manpower ou encore Eden Park. Mais aussi des références plus ciblées (Ysance, Mobile Republic, I-Dispo, Microapp, Isochem...).

Outre les entreprises hexagonales, d'autres clients américains d'envergure l'utilisent comme T-Mobile pour accélérer le développement de ses outils collaboratifs pour téléphones mobiles ou encore Xerox, qui se base sur Windows Azure (mais aussi SQL Azure) pour construire son service d'impression dans le Cloud.

Un engouement sans doute à mettre au crédit des nouvelles possibilités offertes aux développeurs de tirer parti de la puissance de la plate-forme, notamment dans le domaine du service de calcul.

Seulement 5 000 applications hébergées dans Windows Azure contre 150 000 pour Amazon et Salesforce.com

"Si Azure ne disposait pas d'un tel service, il était néanmoins possible pour une entreprise d'exploiter sa puissance machine pour du calcul ou du traitement de données en développant sa propre application, son scheduler et son répartiteur de nœuds", a eu l'occasion de préciser dans nos colonnes le spécialiste HPC de Microsoft France.

Dans un marché où les dépenses des entreprises dans les services de Cloud public devraient dépasser les 110 milliards de dollars dans les 5 prochaines années selon le cabinet Gartner, Microsoft n'a jamais caché ses (grandes) ambitions pour Windows Azure.

Cependant, il lui reste encore du chemin à parcourir, en particulier pour prendre la place de numéro 1 du secteur devant Amazon EC2 et Google App Engine. Alors que ces derniers revendiquent héberger chacun quelques 150 000 applications, ce nombre tomberait à seulement 5 000, selon le quotidien en ligne américain Networkworld, pour Microsoft.

Départ du patron de la division serveur et ventes de services en ligne dans le rouge

D'autre part, le départ de Bob Muglia début janvier (lire notre article : le patron de la division serveurs de Microsoft sur le départ), 23 ans de maison chez Microsoft, n'a également pas manqué de soulever la question de la réussite de la stratégie Microsoft dans ses activités pro et services en ligne.

D'aucuns ayant pu s'interroger sur la pertinence de pousser vers la sortie l'artisan à l'origine des développements de Windows et SQL Server et de celui qui a supervisé l'entrée de Microsoft dans le Cloud avec Windows Azure.

Une annonce de départ qui s'est d'ailleurs effectuée juste avant la parution des résultats financiers de Microsoft qui ont pu montrer une faiblesse des revenus issus de sa branche professionnelle (et -396 millions de dollars pour la division services en ligne)... Face à l'explosion de ceux de sa branche divertissement (lire notre article : Recul du bénéfice net de Microsoft au 2e trimestre 2010).