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 Tribune

Services anti-spams : des dommages collatéraux trop importants
par Eric Barbry, avocat au barreau de Paris,
et
la Direction Informatique et Réseaux
Alain Bensoussan - Avocats

 
          
 
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Dossier Spam

Fatiguée d'être floodée, Osirusoft a décidé de jeter l'éponge et de mettre un terme à son service anti-spam. Cette décision aurait pu passer inaperçue si la société n'avait pas décidé, avant de fermer boutique, de black lister… "le monde entier". Mais cette décision témoigne surtout du formidable pouvoir technique concentré entre les mains de quelques services dits "anti-spam".

En pratique et de manière schématique les services dit "anti-spam" proposent de traiter les plaintes des internautes spammés et, après un test, de décider ou non de "black-lister" le domaine à l'origine du spam. Nombreux sont les serveurs de messagerie qui sont interfacés avec ces services. Dès lors qu'un domaine est "black listé", il est en quelque sorte mis en quarantaine et les messages qui proviennent de ce domaine sont systématiquement rejetés.

En théorie ces services "anti-spam" sont extrêmement utiles car ils permettent d'éliminer les "spam domain", mais la réalité est tout autre car ces mêmes services causent souvent plus de difficultés aux administrateurs réseaux qu'aux spammeurs :

1. La moindre erreur est fatale. Erreur ou même simple paramétrage qui ne correspondrait pas aux "critères de sécurité" désignés par ces serveurs et hop, vous voilà mis en quarantaine du reste du réseau. C'est ainsi qu'un grand nombre des domaines "black listés" sont en réalité les serveurs d'entreprises qui sont totalement étrangers à l'envoi de spams ;

2. Une mise en quarantaine sans préavis. Plus critiquable encore, cette "mise en quarantaine" n'est précédée d'aucune information où mise en demeure préalablement à l'attention de l'administrateur du domaine mis en cause. Cette mise en demeure lui permettrait pourtant dans la plus part des cas de corriger ou re-paramétrer son serveur sans être "black listé" ;

3. Une requête bommerang. On peut aussi reprocher à ces services le fait qu'une simple requête adressée par un administrateur système sur sa propre adresse IP pour vérifier qu'elle n'est pas black listée induise automatiquement une vérification… transformant ainsi la requête en boomerang ;

4. Une réactivité inquiétante. On peut reprocher à ces services d'être très rapide pour black lister et parfois lents, pour ne pas dire très très lents, pour supprimer un domaine d'une liste noire. Les situations varient de quelques heures à plusieurs jours, durée pendant laquelle l'entreprise est coupée du reste du réseau. Que penser par exemple des conséquences pour une entreprise exclusivement dédiée à la vente sur Internet qui serait black listée pendant 48 heures…

Ainsi donc, si l'on peut reconnaître à ces services le mérite de participer de la lutte contre le spamming, on peut regretter qu'il n'existe aucun cadre juridique où à tout le moins de charte qui viendrait définir leurs droits et obligations afin que les dommages collatéraux causés aux entreprises ne soient pas supérieurs aux dommages causés à leur cible première : le spammeur.

Il serait utile que ces services révisent leurs "politiques" et les règles de fonctionnement, pour éviter d'être la cible non seulement des spammeurs qui n'hésitent pas à les bombarder pour les rendre inopérationnels mais aussi pour se protéger des entreprises, black listées à tort, qui de plus en plus souvent engagent leur responsabilité sur un plan judiciaire.

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Dossier Spam

Si l'on doit condamner sévèrement les attaques par déni de service (DOS ou denial of service) dont sont victimes les services anti-spam, on peut à l'inverse comprendre que certaines sociétés black listées à tort aient décidé d'agir en justice contre ces mêmes services.

[eric-barbry@alain-bensoussan.com]

Tribune publiée le 22 octobre 2003.
 

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