TRIBUNE 
PAR GUILLAUME BUFFET
Ne jetez pas le pop-up avec l'eau du Web !
A l'encontre de la tendance actuelle qui veut que les sites bannissent les pop-ups, Guillaume Buffet, président de l'IAB, défend ce format publicitaire qui, bien utilisé, n'est pas plus intrusif qu'un autre.  (15/04/2004)
 
Président de l'IAB France et directeur général de l'agence Singapour
 
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Nous sommes nombreux à avoir subi les "assauts" de pop-ups indépendants de notre navigation. Sortis d'on ne sait-où. C'est insupportable. Ces publicités sauvages, gérées par des "espiogiciels", ne représentent cependant qu'une minorité des pop-ups publicitaires en France. La quasi totalité des annonceurs et agences exploitant ce moyen de communication depuis la France ne se permettraient jamais de pirater l'espace privé de certains médias ou autres marques. Certaines campagnes publicitaires exploitant - entre autres - ce format publicitaire en respectant les règles de base de la déontologie ont d'ailleurs reçu un accueil chaleureux de la part des internautes.

Comment en sommes-nous là ?
Comme toute publicité sur tout média, quelques règles simples de bon sens ont beaucoup plus d'intérêt que de longues batailles juridiques :

 Evidemment, exploiter l'espace privé de marques/médias à leur insu est un scandale. Au même titre que l'affichage sauvage. Il ne vient pourtant à l'esprit de personne de remettre en question le média affichage dans son ensemble.

 Un même format publicitaire, diffusé au même moment, peut être perçu comme intrusif ou non par l'internaute (ou le téléspectateur, ou le...). C'est l'adéquation du message à la cible et au support qui crée cette perception. Une publicité sonore sur un site professionnel consulté au bureau a beaucoup plus de chances de déranger que la même campagne diffusée sur un site de divertissement. Une coupure publicitaire survenant au milieu d'un film à haute teneur émotionnelle est toujours beaucoup plus mal vécue que si le film concerné est une comédie.

 Enfin, la fréquence de diffusion des messages crée, elle aussi, cette perception d'agression. Oui, lorsqu'un pop-up se recharge à chaque nouvelle page consultée sur un site d'information pour jeunes mamans, c'est insupportable. En revanche, s'il est considéré comme un événement exceptionnel (un pop-up par site, par visite), celui-ci est nettement mieux accepté. Qui remet en question les "gate-fords" (couverture qui se déplie) ou "excarts" (cavalier de couverture) de la presse ? Personne ! Car ils se limitent à une "intrusion" par consultation dudit magazine. Ils représentent pourtant exactement le même niveau d'intrusion que nos fameux "pop-ups".

S'il-vous-plaît donc, pas d'amalgames ! Pas de cas général.

 
"C'est l'auto-discipline qui doit primer"
 

Je ne pense pas que le Droit - national ou communautaire - permettra un jour de résoudre toutes les problématiques de la communication Interactive. Les errements de la transposition de la directive européenne qui ont abouti au projet de Loi sur la Confiance dans l'Economie Numérique en sont l'exemple flagrant. Depuis bien longtemps, le BVP a montré l'exemple en France : on peut créer un équilibre constructif en tous les acteurs de la publicité grâce à l'auto-discipline. En complément de la législation.

Depuis 1998, l'IAB France propose des recommandations concernant la publicité sur Internet. Recommandations émanant du travail commun de l'ensemble des acteurs de l'e-pub. Pour les pop-ups, notre recommandation est simple : un pop-up par site et par visite.

Pour plus d'informations : www.iabfrance.com 

 
 

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