Nous sommes nombreux à avoir subi les "assauts" de pop-ups indépendants
de notre navigation. Sortis d'on ne sait-où. C'est insupportable. Ces
publicités sauvages, gérées par des "espiogiciels", ne représentent
cependant qu'une minorité des pop-ups publicitaires en France.
La quasi totalité des annonceurs et agences exploitant ce moyen de
communication depuis la France ne se permettraient jamais de pirater
l'espace privé de certains médias ou autres marques. Certaines
campagnes publicitaires exploitant - entre autres - ce format
publicitaire en respectant les règles de base de la déontologie ont
d'ailleurs reçu un accueil chaleureux de la part des internautes.
Comment en sommes-nous là ?
Comme toute publicité sur tout média, quelques règles simples de bon
sens ont beaucoup plus d'intérêt que de longues batailles juridiques :
Evidemment, exploiter l'espace privé de marques/médias à leur insu
est un scandale. Au même titre que l'affichage sauvage. Il ne vient
pourtant à l'esprit de personne de remettre en question le média
affichage dans son ensemble.
Un même format publicitaire, diffusé au même moment, peut être perçu
comme intrusif ou non par l'internaute (ou le téléspectateur, ou
le...). C'est l'adéquation du message à la cible et au support qui
crée cette perception. Une publicité sonore sur un site professionnel
consulté au bureau a beaucoup plus de chances de déranger que la même
campagne diffusée sur un site de divertissement. Une coupure
publicitaire survenant au milieu d'un film à haute teneur émotionnelle
est toujours beaucoup plus mal vécue que si le film concerné est une
comédie.
Enfin, la fréquence de diffusion des messages crée, elle aussi, cette
perception d'agression. Oui, lorsqu'un pop-up se recharge à chaque
nouvelle page consultée sur un site d'information pour jeunes mamans,
c'est insupportable. En revanche, s'il est considéré comme un événement
exceptionnel (un pop-up par site, par visite), celui-ci est nettement
mieux accepté. Qui remet en question les "gate-fords" (couverture qui
se déplie) ou "excarts" (cavalier de couverture) de la presse ?
Personne ! Car ils se limitent à une "intrusion" par consultation dudit
magazine. Ils représentent pourtant exactement le même niveau
d'intrusion que nos fameux "pop-ups".
S'il-vous-plaît donc, pas d'amalgames ! Pas de cas général.
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"C'est l'auto-discipline qui doit primer"
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Je ne pense pas que le Droit - national ou communautaire - permettra un
jour de résoudre toutes les problématiques de la communication
Interactive. Les errements de la transposition de la directive
européenne qui ont abouti au projet de Loi sur la Confiance dans
l'Economie Numérique en sont l'exemple flagrant. Depuis bien longtemps,
le BVP a montré l'exemple en France : on peut créer un équilibre
constructif en tous les acteurs de la publicité grâce à
l'auto-discipline. En complément de la législation.
Depuis 1998, l'IAB
France propose des recommandations concernant la publicité sur
Internet. Recommandations émanant du travail commun de l'ensemble des
acteurs de l'e-pub. Pour les pop-ups, notre recommandation est simple :
un pop-up par site et par visite.
Pour plus d'informations : www.iabfrance.com
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