Pourquoi les compétitions de codage deviendraient plus populaires que le football à l'université aux USA

Pourquoi les compétitions de codage deviendraient plus populaires que le football à l'université aux USA Sur les campus universitaires américains, les tournois de codage s'enchaînent, et attirent les géants des technologies comme Facebook et Google.

Les compétitions de codage, où les développeurs font la course pour être les premiers à résoudre un code complexe, ont gagné en popularité et sont devenues un vivier de candidats pour les entreprises de la Silicon Valley comme Facebook et Google en quête de jeunes talents.

CodeFights, une start-up comptant 150 000 utilisateurs, fondée par d'anciens ingénieurs de Google et Oracle et soutenue par le CEO de Quora Adam D'Angelo, pense que les compétitions de codage peuvent aller bien plus loin qu'un lieu de recrutement pour grandes entreprises. CodeFights estime que la programmation peut devenir un véritable sport de compétition, suivi sur les campus universitaires et au-delà.

Aujourd'hui, sur les campus, les sports les plus populaires sont le football ou le basketball. D'après le CEO et co-fondateur de CodeFights, Tigran Sloyan, ces sports qui se concentrent sur les performances physiques "ne rendraient pas service" aux étudiants qui sont là pour apprendre. "Quelque chose ayant un rapport plus étroit avec l'éducation devrait être plus populaire", explique Sloyan. "Quelque chose comme CodeFights."

Tigran Sloyan, co-fondateur de CodeFights, rêve de voir les étudiants encourager les développeurs lors de tournois sur les campus universitaires. © seanlockephotography - Fotolia.com

L'idée de CodeFights consiste à faire du codage une véritable compétition qui rendrait l'apprentissage de la programmation bien plus simple et amusant. Une idée qui a germé dans la tête de Tigran Sloyan lors de son passage au MIT. Appréciant l'apprentissage de la programmation, il espérait rendre ce type d'apprentissage accessible à tous. "Je souhaitais que ça puisse être comme ça pour tout le monde, amusant en quelques sortes", explique Sloyan. Arrive ensuite la question : "Peut-on faire mieux que le modèle d'éducation standard ?"

Jusque-là, CodeFights a levé des fonds relativement modestes, à hauteur de 2,4 millions de dollars depuis son lancement en 2014 - en incluant les investissements personnels de D'Angelo et du VP of Engineering de GoDaddy, Marek Olszewski. Une partie de ces fonds a servi à doter le site d'une nouvelle interface, récemment mise en ligne.

Au contraire des défis de programmation comme HackerRank et TopCode qui demandent des heures, des jours voire des mois, CodeFights met ensemble deux programmeurs et leur lance un petit défi qui ne prendra que 3 minutes à résoudre. "C'est conçu pour être adapté à tous", explique Tigran Sloyan.

Les défis de CodeFights. © Capture CodeFights

Les défis restent courts car CodeFights ne vous demande pas de créer un code, mais d'en débugger un. Le premier qui trouve ce qui ne va pas dans le code remporte la manche. Sloyan affirme que CodeFights travaille actuellement sur des défis plus complexes, qui demanderaient d'écrire des lignes de code.

C'est grâce à cette rapidité et cette adrénaline que CodeFights compte devenir un sport à visée éducationnelle

Si vous voulez mettre en pratique vos compétences de codage, il y a les robots de CodeFights, mais le plus intéressant sont ses jeux sous forme de tournois, contre d'autres personnes.

"Parce-que les manches sont si rapides et que le résultat tombe automatiquement, les manches s'enchaînent et c'est ce qui rend le tout excitant et addictif", explique Tigran Sloyan. "C'est grâce à cette rapidité et cette adrénaline que CodeFights pourrait devenir un vrai sport à visée éducationnelle."

Tigran Sloyan aimerait ainsi voir les gens regarder ces tournois et s'encourager sur les campus universitaires, voir les fans décorés et les drapeaux flotter comme pendant les compétitions de football.
 

Article de Matt Weinberger. Traduction par Caroline Brenière, JDN

Voir l'article original : This startup thinks competitive programming could be more popular than college football