Foodtech : Frichti lève un million d'euros auprès d'Alven Capital

Foodtech : Frichti lève un million d'euros auprès d'Alven Capital La start-up de livraison de repas a été fondée en juin dernier par Julia Bijaoui. Elle a cuisiné plus de 10 000 repas ces trois derniers mois.

Fait plutôt rare, Alven Capital vient d'investir dans une start-up tout juste créée : la société de capital-risque injecte un million d'euros dans Frichti, fondée en juin par Julia Bijaoui. La start-up se lance dans la féroce bataille de la livraison de repas à domicile : elle propose chaque jour à Paris des repas ainsi qu’une sélection de boissons et d’épicerie. La préparation des repas –qui coûtent entre 8 et 12 euros- est entièrement internalisée : la carte est élaborée et cuisinée chaque jour dans les cuisines de Frichti par une brigade de cuisiniers. La start-up recourt aussi à une flotte de livreurs en interne, afin de pouvoir apporter les repas "en quelques dizaines de minutes".

Concurrencer Alloresto... Mais aussi élargir le marché

"Internaliser nous permet de proposer des prix abordables en réduisant les intermédiaires et donc de résoudre le problème du rapport qualité/prix du marché, aujourd'hui insuffisant pour un usage quotidien des services de livraison de repas, analyse Julia Bijaoui. Notre but est que nos utilisateurs recourent à notre service très fréquemment et que l'on élargisse le marché : au-delà des Alloresto et consorts, nous voulons concurrencer le passage au supermarché du coin, le soir, quand le frigo est vide."

Ces trois derniers mois, Frichti a cuisiné et livré plus de 10 000 repas. La jeune pousse a recruté Franck Tetzlaff, ex-CTO de Doctolib et ex-CEO de Kobojo, et a été financée initialement par Quentin Vacher, ancien CEO de JolieBox et VP Europe de Birchbox. La start-up compte une vingtaine de collaborateurs, dont 12 dans sa cuisine de 200m² du 12ème arrondissement de Paris.

En banlieue avant la fin de l'année

Fort du million d'euros levés, Frichti va investir en marketing –passage obligé dans un marché ultra-concurrentiel qui voit s'affronter acteurs historiques et jeunes pousses aux modèles disruptifs. "C'est un marché ultra compétitif, donc nous allons investir pour nous faire connaître et recruter, explique ainsi la CEO. Nous allons aussi construire de nouvelles cuisines." D'ici la fin de l'année, la start-up étendra son activité aux derniers arrondissements parisiens où elle n'est pas encore présente (14, 15 et 16ème) ainsi qu'à la banlieue.  La start-up livre aujourd'hui jusqu'à 500 couverts par jour. 

Alternative sur le marché foodtech

Les concurrents les plus proches du modèles de Frichti, des jeunes pousses fraîchement créées qui livrent des repas cuisinés en interne, comme Le Zeste ou Popchef, n'appliquent pas tout à fait le même modèle. "Eux livrent plus rapidement mais pas toute la journée et proposent une moins grande variété de plats, décrit Julia Bijaoui. Ils estiment que le problème du marché réside aujourd'hui dans la durée de livraison, moi plus dans le rapport qualité/prix."

"Alven Capital n’a pas pour habitude de financer des projets au lancement, Frichti est l'exception qui confirme la règle, note Jeremy Uzan, Partner chez Alven. Porté par une équipe extrêmement talentueuse que nous connaissons depuis plusieurs années, Frichti propose une offre alternative dans le marché bouillonnant de la foodtech."