Start-ups : les erreurs de recrutement à éviter Anticiper les futurs recrutements

Une start-up suit un rythme de développement bien spécifique. D'une faible croissance lors de la définition du projet, elle peut se retrouver rapidement confrontée à d'importants besoins humains. Surtout en cas de levée de fonds.


jacques froissant, dirigeant du cabinet altaïde
Jacques Froissant, dirigeant du cabinet Altaïde © S. de P. Altaïde

"Il faut savoir anticiper ses recrutements et penser à rencontrer des candidats avant même qu'une levée de fonds ne soit signée", souligne Jacques Froissant. Et d'ajouter "il faut tout mettre en place avant l'arrivée des investisseurs au capital pour qu'il n'y ait plus qu'à appuyer sur un bouton afin de recruter les équipes dans des délais raisonnables". Des besoins bien anticipés permettront donc à un entrepreneur de rencontrer un vivier de potentiels collaborateurs avant même que la trésorerie permette leur recrutement : contrats, fiches de postes et documentation administrative doivent donc être prêts.


Pour Thierry Petit, "il faut trois mois pour créer une équipe dédié au lancement de l'activité dans un pays". Autant donc s'y prendre en avance, et savoir s'entourer : "Notre investisseur Accel Partners nous aide parfois à débaucher des profils spécifiques dans son réseau. Le risque est qu'un investisseur peut avoir tendance à proposer des profils de trop haut niveau mais dans tous les cas, il peut toujours nous aider à valider des recrutements stratégiques".

Le réseau et l'agenda vont donc de pair. Selon Jacques Froissant, "les entrepreneurs français sont parfois trop isolés. Ils doivent donc aller en permanence échanger avec d'autres et notamment avec ceux qui ont un passif plus expérimenté".  Autrement dit, un entrepreneur doit savoir faire marcher la solidarité professionnelle et s'entourer de mentors, qui en plus de leur ouvrir leur réseau, l'aideront à se conforter dans ses choix de recrutement.