Adobe arrêtera bien le Flash sur mobile

Sans dévoiler les raisons profondes de sa décision, l'éditeur annonce se recentrer sur HTML5. Il sera aussi toujours possible de compiler des développements AIR pour Android, iOS et Blackberry.

La rumeur s'est diffusée depuis hier sur Internet : Adobe arrêterait le développement de la technologie Flash pour les mobiles. Par voie de blog, l'éditeur a confirmé cette information. Dans un post publié aujourd'hui, Danny Winokur, Vice President & General Manager, Interactive Development de l'éditeur, explique que les prochaines versions du lecteur Flash (suivant la 11.1) ne seront plus supportées pour Android et BlackBerry PlayBook.

Adobe se recentrera notamment sur la génération d'applications natives pour les principaux OS mobiles. Sur ce terrain, son offre s'adosse à l'infrastructure Adobe AIR, et des outils de compilation de code conçus pour cibler, à partir d'un développement AIR, les OS mobiles les plus utilisés (Android, BlackBerry, mais aussi iOS). Quant à la technologie Flash, elle restera centrée sur la création et la diffusion d'applications Internet riches dans le navigateur à destination des PC. 

 

Les raisons de la décision restent floues


Conscient de l'émergence de HTML5 comme langage de développement pivot sur les plates-formes mobiles, Adobe compte cependant poursuivre ses investissements sur ce terrain. L'éditeur a notamment initié un projet d'outil de création d'animation au format HTML5. Dévoilée en août dernier, cette solution, baptisée Edge (actuellement en pré-version 3), génère des applications reposant sur HTML5, CSS3 et JQuery. Elle propose une interface graphique très proche de celle de Flash Pro (avec une time line, la gestion d'objets graphiques redimensionnables...).

Adobe n'en a pas dit beaucoup plus sur les raisons de ce revirement. Sa décision de stopper le portage de Flash sur les terminaux mobiles pourrait être motivée par sa difficulté à convaincre Apple de prendre en charge le player dans iOS (Apple accepte néanmoins le portage d'applications issues du compilateur d'Adobe), mais aussi par des difficultés à gérer les performances d'exécution du Flash en environnements mobiles.