Le moteur de recherche de voyages Liligo lève 3 millions d'euros

Grâce au bol d'air offert par Alven Capital et Orkos Capital, le site de comparaison de voyages va pouvoir oeuvrer au développement de sa notoriété sans avoir trop à craindre de la crise.

Le moteur de recherche de voyages Liligo.fr, lancé en 2006, vient de conclure une levée de fonds de 3 millions d'euros. Organisé par Clipperton Finance, ce tour de table réunit l'investisseur historique Alven Capital et un nouvel entrant, Orkos Capital. Le moteur français, qui permet aux internautes d'accéder à l'offre de 250 sites de voyage (agences de voyage, compagnies aériennes, tours opérateurs, hôtels...), low cost compris, est également présent en Allemagne, en Espagne, en Hongrie, en Italie et au Royaume-Uni. (Lire Liligo ambitionne de devenir le Google du voyage en Europe, du 20/09/2006)

Le chiffre d'affaires de la société Findworks Technologies, qui édite Liligo.fr, s'élevait en 2007 à 583 000 euros pour un résultat net négatif de -463 000 euros. Ces 3 millions d'euros vont donc permettre au site de reprendre pied dans un contexte difficile. "Nous ne voulons pas dépenser tout trop vite, on ne sait pas à quoi ressembleront les prochaines années", précise Pierre Bonelli, le président et co-fondateur de Liligo.

Les fonds levés vont donc principalement être employés à consolider la position du moteur sur le marché français. "C'est notre priorité, souligne-t-il. Jusqu'à présent, nous avons consacré nos principaux efforts au développement technique de notre produit. (Lire l'interview du directeur technique : "Toute la partie cliente de notre site Web est réalisée en Ajax", du 18/09/2007) Maintenant, Liligo doit devenir l'un des sites de voyage les plus connus. Nous avons donc mis au point un plan marketing reposant à la fois sur les leviers classiques d'acquisition de trafic - référencement naturel et payant, affiliation... - et sur un plan média qui, selon les opportunités fournies par la crise, tentera peut-être des incursions dans le offline." Des recrutements sont également prévus au sein de la division marketing.

Plusieurs nouvelles fonctionnalités devraient par ailleurs voir le jour prochainement. "Par exemple, aujourd'hui, lorsqu'un client achète un séjour, il ne s'agit pas de temps réel : l'offre a été pré-packagée et nécessite ensuite une intervention humaine pour vérifier les disponibilités, explique Pierre Bonelli. Nous travaillons sur un packaging dynamique qui fera tout cela en temps réel."

Si l'heure n'est pas à l'ouverture du service dans de nouveaux pays, le président de Liligo compte toutefois étoffer les sites allemand, britannique, espagnol, hongrois et italien du moteur. "Pour le moment, le site français est le plus riche. Dans les prochaines semaines, nous allons lancer de nouvelles versions des sites étrangers, calquées sur la structure du site français mais dont le contenu sera local."

En outre, Liligo a beau tirer la majeure partie de ses revenus de la publicité affichée sur ses sites, la société fournit également sa solution en marque blanche à des sites spécialisés dans le voyage ou à des portails tels que Cashstore, Newzy ou encore le moteur de recherche solidaire Veosearch. Une activité dont Pierre Bonelli compte faire un axe de développement supplémentaire.

D'après Médiamétrie, 60 % d'internautes achètent ou réservent leurs voyages sur Internet. Et selon le cabinet Raffour Interactif, ils visitent 5,4 sites avant d'acheter leur voyage. Liligo a donc toutes les raisons d'espérer que dans un contexte de diminution du budget loisirs des consommateurs, sa position d'intermédiaire lui permette non seulement de survivre à la crise, mais pourquoi pas d'en tirer profit.