Google, le Standard & Poor’s des contenus web.

Grâce à son nouvel algorithme « Caffeine », Google indexe encore plus vite les contenus récemment mis en ligne : 35% des recherches effectuées seront ainsi impactés. De quoi revenir sur ce qui constitue un « contenu de qualité » sur un site E-commerce, selon Google.

Depuis sa création en 1998, Google est au contenu des sites Internet ce que Standard & Poor’s est aux entreprises et aux Etats. Si les agences de notation ont pour objectif d’évaluer la valeur des obligations et des actions sur les marchés financiers, le but d’un moteur de recherche est de fournir à l’Internaute l’information la plus pertinente, le plus rapidement possible.
Examinons les 4 critères de qualité les plus importants utilisés par l’algorithme de Google pour noter les contenus:

1. L’idée de génie des fondateurs de Google : évaluer la popularité des pages web

Parmi les 200 critères de pertinence de Google pour classer une page web, Larry Page et Serguei Brin ont fait de la popularité de cette page le critère de pertinence n°1. Pour cela, il leur suffit de compter le nombre de ses backlinks, les liens pointant vers cette page en provenance d’autres sites. Chaque backlink est considéré comme un vote favorable pour la page qui le reçoit, un signe évident de pertinence pour le contenu de cette page.On a donc longtemps considéré le PageRank d’une page web comme le critère ultime du système de notation de Google.
Conséquence pour un E-commerçant : il faut obtenir des liens uniques vers son site provenant d'autres sites parlant de la même thématique, à travers des partenariats éditoriaux construits sur le long terme.

2. Google est de plus en plus intelligent : l'arrivée de l’analyse sémantique des pages

Avec le temps, les spécialistes du référencement ont compris que le PageRank n’était plus qu’un critère parmi d’autres pour se positionner dans les résultats de recherche. Google comprend de mieux en mieux le contenu des pages web de son index. Il faut maintenant rédiger du contenu à forte valeur ajoutée sur les pages-clés de son site, et faire la chasse au « duplicate content » et aux contenus créés automatiquement par des logiciels.
Google Panda vient renforcer en 2011 l’arsenal de Google en matière de contrôle qualité des contenus web : les pages avec très peu de contenus et une dose trop élevée de publicités seront pénalisées. Gare aux comparateurs de prix (Ciao au Royaume-Uni), aux agrégateurs de contenu (Wikio) et aux fermes de contenus (eHow aux Etats-Unis) qui dégringolent dans les classements du moteur de recherche depuis l’arrivée de son nouvel algorithme.
Ce qui vaut pour le référencement naturel vaut aussi pour l’achat de mots-clés : qu’est-ce que le Quality Score de Google AdWords si ce n’est un moyen pour Google de pénaliser les mauvais élèves qui ne redirigent pas les Internautes vers du contenu de qualité ? Le Quality Score des pages de destination a d’ailleurs vu son poids renforcé très récemment par Google dans les campagnes AdWords. Si les pages d’atterrissage des annonceurs ne proposent aucun contenu en rapport avec la requête achetée, le prix du clic s’envolera.

Conséquence pour un E-commerçant : créer des fiches produit avec un descriptif spécifique pour son site, et une autre version des fiches produit à destination des comparateurs de prix.

3. Trop de contenus à analyser pour Google : le moteur demande le vote du public

Seulement voilà, l’analyse de la qualité des pages est devenue très coûteuse en ressources pour Google. La croissance exponentielle du nombre de pages indexées l’empêche de punir tous les mauvais élèves. Ce qui oblige Google à faire payer durement certains sites pour leurs mauvaises pratiques, en guise d’avertissement.
Le taux de rebond est très certainement le 1er indicateur de qualité d’une page web, car si une page déçoit trop de visiteurs, elle chutera dans les classements de Google.
Par le biais de ce taux de rebond, le moteur peut déjà avoir une idée de ce que pense les utilisateurs des pages qu’il leur propose. Mais la grande nouveauté dans le système de notation de Google, c’est l’arrivée du bouton +1. Ce dernier représente cette fois un vote clair, net et précis en faveur d’une page web : serait-ce un nouveau type de  backlink pour Google ? La popularité d’une page pourrait très bien se mesurer demain par un mix entre le nombre de +1 qu’elle reçoit de la part des Internautes, et le nombre et la qualité des backlinks. Une méthode plus fiable pour identifier les meilleurs contenus de son index.

Conséquence pour un E-commerçant : il doit « socialiser » sa home page et ses fiches produits avec le bouton +1 de Google et le like de Facebook : faites savoir à vos amis que vous avez voté pour moi (Google appréciera).

4. Google favorise la fraicheur des pages web : la consécration des blogs SEO

Avec la version renforcée de son algorithme Cafféine, la prime de fraicheur des pages web devient un critère à part entière pour remonter dans les résultats de recherche de Google. Il faut produire du contenu original, raconter de nouvelles histoires tous les jours et se renouveler sans cesse. Les marques de vêtement l’ont très bien compris avec la création de leur propre blog de mode. Citons par exemple le blog Brèves de Style de Comptoir des Cotonniers. Mais le blog SEO concerne aussi des E-commerçants plus classiques avec le lancement récent du nouveau webzine de Rue du Commerce.
Conséquence pour un E-commerçant : les contenus froids de son site ne suffisent plus pour bien se positionner. Il faut alimenter Google en contenus chauds, inédits et optimisés sur les mots-clés stratégiques.

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Planifier sa stratégie éditoriale, produire du contenu et le mettre à jour quotidiennement sur son site devient dès lors une nécessité pour le référencement d’un site E-commerce. Pourtant, une étude récente d’Email Brokers montre que les blogs et forums ne représentent que 4% du web français. Encore plus étonnant : 73% des sites web français ne sont pas remis à jour. Une stratégie SEO reposant sur une création de contenus haut de gamme a encore de beaux jours devant elle…