Comparateurs de prix : les grandes tendances Des services à valeur ajoutée pour fidéliser le client

Le premier comparateur de prix en France, Kelkoo, s'est lancé dans cette activité il y a dix ans, avant d'être racheté par Yahoo en 2004. Revendu en novembre 2008 au fonds britannique Jamplant, il aspire désormais à devenir un moteur de shopping, arguant notamment que le prix ne constitue pas toujours le critère d'achat le plus important.

La préoccupation principale de Kelkoo est de créer une marque mondiale et, pour cela, d'apporter de nouveaux services aux internautes. D'où le site mobile lancé courant 2008 dans toute l'Europe. "Cela ne nous rapporte rien, ni publicité ni facturation au clic, car nous estimons que la transformation sur mobile n'est pas mature, explique le directeur général Laurent Gatignol. Mais c'est un service que nous voulions absolument fournir et qui est en train de décoller : plusieurs milliers de consultations chaque jour." Le moteur de shopping va également poursuivre son service de cashback ouvert en décembre, de même que les bons de réduction lancés en janvier, ceci dans le but de fournir un maximum d'outils au cyberacheteur.

"Ces services n'ont pas été réfléchis comme des relais de croissance et ne témoignent pas d'un changement de business model, souligne Laurent Gatignol. Même si cette démarche d'investissement dans les services aux consommateurs peut effectivement mener au développement de nouveaux relais de croissance."

Twenga, pourtant lancé il y a moins de trois ans, a également pour priorité de devenir une marque au niveau mondial. "Nous avons pris position sur des marchés matures vis-à-vis du e-commerce, en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et il y a quelques jours en Australie, explique son directeur général Bastien Duclaux. En 2009, nous nous lancerons partout où le e-commerce est déjà bien développé."

La problématique classique d'un comparateur de prix étant bien sûr d'attirer du trafic, Twenga entend déployer des fonctionnalités destinées à faire revenir les internautes, à commencer par des newsletters. "Elles ne seront pas de nature promotionnelle mais apporteront de la valeur ajoutée. C'est la seule façon d'attirer de l'audience", juge Bastien Duclaux. Le lancement en décembre d'une application iPhone - pour les gens en boutique, en situation d'acheter, qui veulent comparer les prix avec le Web - poursuit précisément cet objectif. "Le taux d'utilisation est très fort, de 4 à 5 fois par mois. C'est de la valeur ajoutée pour le consommateur et cela permet aussi de le fidéliser."