Utiliser la vidéo pour mieux vendre en ligne Produire des vidéos courtes et démonstratives

Le studio de Pixmania produit entre 15 et 20 vidéos par jour, explique Ulric Jérome. "Nous identifions le produit à filmer. Nous demandons au fabricant un exemplaire-échantillon et échangeons avec son département marketing pour obtenir le pitch, que nous lui refaisons valider. Une fois achevée la préparation éditoriale, nous écrivons le scénario et filmons. La vidéo est retouchée et complétée en post-production, avant d'être compressée et mise en ligne le soir même."

Les trois spécialistes interrogés s'accordent à penser que les vidéos produits doivent être courtes. "Il est toujours possible de faire des vidéos de 5 minutes, mais 2 ou 3 minutes est déjà long, tranche Yann Boucraut. C'est suffisant pour ne pas lasser l'internaute. Et au-delà, la vidéo coûte vraiment cher." Sur Pixmania, la plupart des vidéos durent 1 à 2 minutes. "La vidéo ne sera plus longue que si nous jugeons que l'intérêt du consommateur sera là", précise Ulric Jérome.

"Evidemment, il y a des cas particuliers : pour soutenir un livre, l'interview d'un écrivain peut tout à fait durer une demi-heure", précise Philippe Bornstein. Le consultant remarque par ailleurs que la vidéo est très linéaire dans son accès : il n'est pas possible de la consulter en diagonale comme un texte. "Il faut donc ne pas hésiter à l'indexer et la chapitrer, pour offrir un moyen de consultation rapide."

D'autre part, la vidéo peut tout à fait ne pas contenir que des images. D'après Philippe Bornstein, plusieurs études ont ainsi montré qu'un texte en overlay transmettant un message clé améliorait la transformation d'une vidéo. "De la même façon qu'à la fin d'un spot télévisé, l'annonceur rappelle son slogan, l'écrit permet de mieux mémoriser le message."

Teleshopping.fr met pour sa part l'accent sur la voix off, estimant qu'elle permet une relation plus forte avec le consommateur. "Cela dit, les internautes ne surfent pas toujours avec le son, souligne Yann Boucraut. Avoir une image démonstrative avec un texte en surimpression ou des effets rajoutés en post-production est encore mieux." L'e-commerçant superpose par exemple à l'image un effet visuel pour montrer un point de massage sur un squelette, pour représenter les effets de rayonnement pour un appareil de luminothérapie, a également recours au morphing... "Il y a beaucoup de choses à faire en post-production", affirme-t-il.