Qui est Rakuten, le nouveau propriétaire de Priceminister ? D'un acteur japonais à un empire global
Objectif : réaliser 50 % de ses ventes en dehors du Japon
Depuis son introduction en bourse en 2000, le groupe Rakuten s'est développé essentiellement par croissance externe au Japon. Il a été notamment acquéreur des divisions japonaises d'Infoseek (2000) et de Lycos (2002), qu'il intègrera en 2003 dans Infoseek, puis de Mytrip Net (spécialisé dans la réservation hôtelière) en 2003, qui intègrera Rakuten Travel un an plus tard. Mais depuis quelques années déjà, le groupe se sent à l'étroit au Japon et a entrepris une expansion internationale.
Pour se renforcer en Asie, Rakuten multiplie les partenariats. En janvier dernier, il a par exemple créé avec le moteur de recherche chinois Baidu une joint-venture destinée à opérer le plus grand centre commercial virtuel de Chine, devant Alibaba et Taobao. Fin mai, Rakuten a également créé une co-entreprise avec le plus important groupe média Indonésien, PT Global Mediacom, pour y lancer, dès l'été, une réplique de sa place de marché. En septembre 2009, Rakuten avait racheté 67% du capital du premier groupe de vente en ligne thaïlandais, Tarad.com.
Le groupe lorgne également au-delà du continent asiatique. Preuve de sa volonté de devenir un acteur global, l'ensemble des réunions de l'entreprise se tiennent désormais en anglais. Fin mai, le premier e-commerçant japonais a également fait l'acquisition de l'Américain Buy.com pour 250 millions de dollars. Buy.com devrait fusionner avec Rakuten USA, la filiale US de l'e-commerçant, basée à Boston.
Après avoir étudié de nombreux dossiers, Rakuten a donc choisi de s'offrir un pied à terre en France, en Royaume-Uni et en Espagne, avec l'acquisition de Priceminister, l'un des seuls acteurs européens à avoir résisté à eBay et Amazon sur son marché local. Priceminister va désormais devenir la plate-forme de Rakuten en Europe. Le groupe nippon ambitionne de réaliser rapidement 50 % de ses ventes en dehors du Japon (contre moins de 10 % il y a un an), sans pour autant se fixer de calendrier.