Entreprises : devez-vous obligatoirement devenir digitales et sociales ?
Depuis que le Web est devenu 2.0 il est social et totalement ouvert. La frontière entre vie réelle et vie virtuelle est désormais infime. Pour les sociétés la question est désormais une actualité immédiate et nécessaire : dois-je obligatoirement être présente sur le Net ? Afin de vendre, communiquer, recruter...
BURBERRY, marque anglaise de luxe cultive
la tradition d'être très attentive à ses clients et se lance pour eux dans une
croisade Digitale et Mondiale : être présente et disponible partout ! And to any CEO who is skeptical
at all, you have to. You have to create a social enterprise today. You have to
be connected to everyone who accesses your brand. If you don't do that I don't
know what your business model is in five years ».
"Et à tout dirigeant qui est encore
sceptique, vous devez le faire. Vous devez créer une entreprise sociale dés
aujourd'hui. Vous devez vous connecter à tous les clients et futurs clients de
votre marque. Sans cela, je ne sais pas ce que deviendra votre « business
model » dans cinq ans » déclare la CEO de Burberry, Angela Ahrendts.
(lien vers la vidéo de BURBERRY : BURBERRY SOCIAL)
Burberry, marque emblématique présente
depuis plus de 150 ans est désormais ce que l'on appelle ATAWAD (Any Time, Anywhere,
Any Device : accessible n'importe quand, n'importe où et sur n'importe quel
support : smartphone, magasin, tablette...).
Les entreprises du monde entier qu’elles vendent aux particuliers (BtoC) ou aux
professionnels (BtoB) se posent toutes la même question : dois-je être sur
Internet et les réseaux sociaux ? Et comment développer ma notoriété une fois
le processus entamé ?
Cette question est légitime car désormais notre vie est totalement
"digitalisée".
On publie sa vie privée sur Facebook, on cherche du travail via Linkedin,
Viadeo ou Cadremploi, on communique sur sa société et on échange sur l'actualité
sur Twitter et on publie en images ses envies et ses désirs de consommation sur
Pinterest ou Fancy.
Les entreprises étant constituées et dirigées par des humains, ces derniers ont
donné à leurs sociétés les mêmes routes numériques, les mêmes voies de
communication et d'échange qu’eux mêmes. Il donne à leurs sociétés des
présences et des modes d’échanges d’humains à humains dans un cadre
semi-personnel, alors que même sur les réseaux sociaux l'entreprise doit respecter des règles pour demeurer BtoC.
Ainsi alors que Facebook compte désormais plus d'1 milliard d'utilisateurs
depuis Septembre 2012, l'on ne recense seulement que 10 millions de pages
"Entreprises".
Selon un sondage Opinion Way (Juin 2012), en France, seules 16 % des
entreprises ont une page Facebook, et 7 % un compte Twitter.
Les entreprises si elles ont bien conscience d'une certaine nécessité d'être
présente sur le Web, ne savent pas ou n'ont pas encore ni pensé une stratégie
claire à cet effet, ni réellement déployé d'actions concrètes : tout est
désormais à l'étude ou simulé au cœur d’une Direction éphémère appelée à être
un laboratoire d'une innovation en attente de volonté.
Sans une réelle stratégie décidée, mesurée et financée, l'aventure numérique et
digitale tente peu les entreprises françaises qui se montrent frileuses vis à
vis du Web.
Selon le quotidien 20 Minutes en début 2012, moins de la moitié des entreprises françaises disposent d’un site
internet, 43 % pour être plus précis, la France est donc en retard par
rapport à d’autres pays européens !
En France, 51% des sociétés du secteur des services possèdent un site
contre 81% en moyenne dans les pays voisins, ce qui place la France à la
neuvième place européenne pour l’activité professionnelle Internet et
pourtant la France dispose de 5,5 millions de sociétés…Les revenus de l’internet en France représente 3,7 % du PIB, sachant
que seulement 2,4% des entreprises présentes sur le web ont un site
marchand et que 91% d'entre elles n’ont eu aucune activité depuis les
trois derniers mois sur leur site.
Les enjeux actuels décidés par les
temps de crise, obscurcissent les visions d’avenir des sociétés et ralentissent
leurs projets Digitaux, on se focalise sur aujourd’hui et ce qui a toujours
permis la croissance sans rechercher réellement de nouvelles solutions.
Comme le précise une agence de communication
digitale « une présence sur les réseaux sociaux sans stratégie précise et
définie en amont ne sert à rien ! Il est impossible de mesurer les
résultats si aucun objectif n'est fixé en amont ».
Vouloir n'est pas pouvoir. Posséder un
site internet institutionnel, informatif, un catalogue en ligne ou même un shop
e-commerce ne suffit plus.Être digital et social c'est bien plus,
c'est désirer un changement total qui doit venir des bases mêmes de
l'entreprise et être validé conjointement par les Dirigeants, les
Responsables opérationnels et les collaborateurs (futurs « ambassadeurs »).
N'est pas social, ni digital qui veut.
Alors les entreprises se posent-elle réellement la question : dois je être à
tout prix sur le Web ? Et si je ne franchit pas cette étape maintenant quelles en
seront les conséquences ?
La réponse est assez complexe, chaque
entreprise ayant sa propre stratégie.
Disons simplement qu’en ce moment les
entreprises se trouvent un milliard de sujets plus prioritaires, plus
stratégiques que le fait de d’aller de façon franche vers le digital.
La crise, l’excuse est toute trouvée
pour reporter cela à… demain, mais demain ne sera t-il pas trop tard ?