5 stratégies brillantes de Jeff Bezos pour construire l'empire Amazon

5 stratégies brillantes de Jeff Bezos pour construire l'empire Amazon Jeff Bezos ne supporte pas la cohésion sociale. Découvrez sa vision du management chez Amazon : c'est tendu !

Le projet Gazelle. C'est ainsi qu'Amazon a baptisé son initiative pour amadouer les maisons d'édition en leur faisant de meilleures offres. D'après le journal The New Yorker, le PDG d'Amazon, Jeff Bezos, a déclaré "qu'Amazon devait approcher ces petites maisons d'édition à la manière d'un guépard poursuivant une gazelle malade".

Un guépard peut courir à 110 km/h et accélérer plus vite qu'une Ferrari. L'entreprise de Jeff Bezos se déplace à l'identique. Amazon s'est développée à toute allure au cours de la dernière décennie et a généré presque 75 milliards de dollars de chiffre d'affaires l'an passé grâce au style peu conventionnel et, osons le dire, impitoyable de son président-directeur général. Voici 5 stratégies que Jeff Bezos a utilisées pour construire l'empire Amazon.

 

Comportez-vous comme la mafia : faites des offres impossibles à refuser

En 2004, Amazon vise la maison d'édition Melville House. L'éditeur et boutique de romans et d'essais basé à New York dans le quartier de Brooklyn était une toute jeune entreprise lorsque les choses se sont envenimées avec Amazon. Le copropriétaire Dennis Johnson se rappelle que son distributeur décrivait les négociations avec Amazon comme "un dîner avec la mafia".

Selon le journal The New Yorker, Amazon "voulait être payé sans avoir à révéler combien de livre de chez Melville House étaient vendus sur le site". Dennis Johnson critiquait cette politique et a partagé ses inquiétudes avec le magazine littéraire spécialisé Publishers Weekly. Le lendemain, ce dernier a publié son article et le bouton "Achat" sur les pages Amazon de Melville House a tout à coup disparu.

Donc, Dennis Johnson, qui depuis a posté un billet sur un blog concernant la guerre des livres d'Amazon, a décidé de payer. "J'ai payé ce pot-de-vin, affirme-t-il, et les livres sont réapparus".

 

Ne renoncez pas à l'information à moins que cela ne soit absolument nécessaire

Amazon n'a pas dit à Melville House combien de ses livres avaient été vendus sur le site. Amazon reste également silencieux sur les ventes Kindle et ne dira pas combien d'employés il a à Seattle. De plus, l'étage dans lequel travaille l'équipe Kindle au siège de Seatlle s'appelle Area 51. Impossible d'y mettre les pieds à moins d'être directement concerné par le produit. Il semble que Jeff Bezos aime écrire sa propre histoire d'Amazon, telles que dans les lettres soigneusement rédigées à l'attention de ses actionnaires.

 

Conservez des équipes assez restreintes uniquement nourries de 2 pizzas

Jeff Bezos est célèbre parmi les fous de management pour sa règle des deux pizzas : aucune équipe ne doit dépasser l'équivalent de deux pizzas en termes de nourriture. Cela signifie que les groupes de travail sont limités à simplement cinq à sept personnes, permettant aux équipes de tester leurs idées sans qu'il y ait trop de curieux, ce qui est une protection contre la pensée unique, un des dadas de Jeff Bezos. Ces petites équipes ont permis de grosses innovations telles que les affaires Gold Box, une promotion populaire qui permettait aux clients d'accéder à des affaires limitées dans le temps.

Arrêtez de trop parler

Au début des années 2000, lors d'une séance de réflexion, l'idée se répandait que les groupes de travail chez Amazon avaient besoin de communiquer davantage. Jeff Bezos s'est levé en s'exclamant : "Non, la communication, c'est terrible !"

Comment trop parler pourrait être un problème ? Pour Jeff Bezos, la communication entre plusieurs équipes limite l'indépendance collective et amène les gens à être trop d'accord, ce qui se pose à l'opposé du conflit créatif qui définit la culture d'Amazon.

Soyez conflictuel

"Les gens qui réussissent chez Amazon sont souvent ceux qui prospèrent dans une ambiance conflictuelle avec des frictions presque régulières", écrit Brad Stone, auteur de The Everything Store, qui fait la chronique de la croissance rapide d'Amazon. Pourquoi ? Parce que Jeff Bezos ne supporte pas la "cohésion sociale", "la tendance mièvre des gens qui aiment être d'accord les uns avec les autres et trouvent que le consensus est confortable".

Des recherches suggèrent que les meilleurs entrepreneurs sont désagréables. Cet amour du débat où les gens sont forcés de défendre leurs points de vue est enraciné dans la culture d'Amazon. Comme l'écrit le journal Businessweek, un des principes de leadership d'Amazon est d'ailleurs : soyez courageux, ne soyez pas d'accord et impliquez-vous.

Les dirigeants sont obligés de contester des avis lorsqu'ils sont en désaccord, même si c'est quelquefois gênant et épuisant. Les dirigeants ont des convictions et sont tenaces. Ils ne font pas de compromis au nom de la cohésion sociale. Mais une fois qu'une décision est prise, ils s'impliquent pour la défendre de toute leur force.

Information : Jeff Bezos est un investisseur de Business Insider par son entreprise personnelle d'investissements Bezos Expeditions.

Article de Drake Baer. Traduction par Sylvie Ségui, JDN

Voir l'article original : 5 Brilliant Strategies Jeff Bezos Used To Build The Amazon Empire