Comment Pillow professionnalise la location sur Airbnb

Comment Pillow professionnalise la location sur Airbnb Gestionnaire de locations de courte durée sur les plateformes collaboratives, Pillow propose aux propriétaires un revenu minimum garanti en fonction de leur quartier.

Aux Etats-Unis, les propriétaires qui mettent un appartement ou une maison en location de courte durée consacrent en moyenne 8,4 heures par semaine à s'en occuper, selon HomeAway. Louer un bien sur ce site, sur Airbnb, VRBO ou toute autre plateforme de location de vacances n'est donc pas de tout repos. Des sociétés qui s'en chargent au nom des propriétaires commencent donc à apparaître, moyennant finance bien sûr. L'une d'elles, la californienne Pillow Homes, a poussé le concept jusqu'à leur proposer un revenu de location fixe.

Lancée à San Francisco il y a à peine plus d'un an, Pillow s'occupe du nettoyage, des lessives, des échanges de clé, des communications avec les hôtes et leur fournit un service de conciergerie. Elle sélectionne aussi les hôtes et provisionne 2 millions de dollars d'assurance de responsabilité civile. En échange, elle s'attribue une commission de 15% sur la location, contre les 25% à 40% que prennent le plus souvent les gestionnaires de locations. Mais pour cibler les propriétaires qui préfèrent pouvoir compter sur une source de revenus fixe, Pillow a mis en place un second mode de rémunération : un revenu minimum garanti, dont le montant varie en fonction de la taille et de l'emplacement de leur bien.

Pillow a débuté son expansion dans d'autres villes

Concrètement, la start-up utilise l'API de la base de données immobilières en ligne Zillow, qu'elle confronte à ses propres données sur les locations de courte durée pour en déduire combien vaut chaque location. Dès qu'un propriétaire lui fournit la description du bien, son emplacement et les dates disponibles, Pillow est capable de lui proposer un revenu minimum garanti. Ainsi, un appartement de deux chambres et deux salles de bain à Santa Monica rapportera au moins 7580 dollars par mois.

Cette professionnalisation à l'œuvre dans plusieurs secteurs de l'économie collaborative bat donc son plein aussi dans celui de la location d'hébergements entre particuliers. Or c'est l'un des aspects qui rendent ces plateformes impopulaires auprès des législateurs locaux, au fur et à mesure que leur succès s'accroît. Pour l'instant, Pillow se développe tranquillement. Fort d'une levée de 2,65 millions de dollars bouclée en janvier, elle vient de s'étendre à une dizaine de quartiers de Los Angeles. Tout en se pliant aux régulations locales : San Francisco interdisant les locations de courte durée de plus de 90 jours par an, elle ne garantit pas plus de trois mois de revenus.

pillow options
Les utilisateurs de Pillow ont le choix entre deux options de rémunération © Pillow Homes