5 innovations e-commerce repérées au NRF retail's big show

5 innovations e-commerce repérées au NRF retail's big show Générateur 3D pour fiches produits, automatisation du content commerce, aide au vocal… Voici quelques solutions remarquables dédiées à la vente en ligne.

A l'innovation Lab du NRF retail's big show 2019, les solutions sont sélectionnées et triées sur le volet par la National retail federation. Elles se veulent les plus innovantes et les plus prometteuses du secteur. En voici quelques-unes, à destination du e-commerce, pour tous les absents de la grand-messe annuelle de la distribution.

Threekit, un générateur 3D pour les applis des marchands

Threekit propose aussi un outil de réalité augmentée pour visualiser le produit chez soi. © JDN/Harold Fanet

Directement sur l'appli mobile d'un e-retailer, Threekit modélise une montre en 3D. Le cyberacheteur tourne alors l'objet d'une pression du doigt, l'observe sous toutes ses coutures, même les gravures au dos. Il peut aussi changer la couleur du poignet d'un clic. Autre avantage : Threekit permet aux cyberacheteurs de visualiser un produit en réalité augmentée chez soi. Par exemple, cette machine à café (voir la photo ci-contre).

Ce service coûte 10 000 euros par an minimum, mais promet un excellent ROI. "D'une part, nous améliorons le taux de conversion des e-commerçants. Par exemple, nous sommes passés de 2,4 à 4% de conversion avec l'un de nos clients. D'autre part, nous permettons de réduire les retours. Par exemple, nous avons réduit les retours de 25 à 5% des commandes avec un autre de nos clients", explique Godard Abel, PDG et cofondateur de Threekit. Cette jeune pousse basée à Chicago compte 40 employés et a levé 10 millions de dollars en janvier 2019.

VUI ou rendre le commerce vocal accessible aux marchands

VUI rend accessible aux marchands le commerce vocal sur tous leurs canaux. Concrètement, cette solution permet aux cyberacheteurs de cliquer sur un onglet "Parler à la marque" sur le site ou l'appli du marchand, puis de poser des questions vocalement : les horaires ? Un t-shirt? Un sweat ? Et l'intelligence artificielle répond aussi par la voix et propose les fiches produits correspondantes.

VUI permet aux marques de parler directement aux consommateurs sur leurs canaux

Quelle différence par rapport à un Google Home, à un Alexa ou à un chatbot ? "Ce que nous apportons de différents par rapport aux Gafa, c'est la possibilité de parler aux marques directement sur leurs canaux. Notre plus-value : nous connaissons les produits de nos clients retailers de manière très précise, mais aussi leurs catalogues, leurs CRM et toutes leurs data", argumente Armind Gebauer, directeur commercial et marketing de VUI. Cette solution a été créée en 2018 et expérimente plusieurs pilotes avec des retailers américains.

Narrativ ou linker les contenus des médias vers les sites marchands

Les médias et autres éditeurs écrivent souvent des contenus sur des produits. Par exemple, "les meilleurs smartphones de 2019". La start-up Narrativ permet aux retailers de placer des liens, chez ces éditeurs de contenus, vers leurs sites e-commerce qui vendent lesdits produits, contre une rémunération par clic et via une enchère publicitaire.

Narrativ travaille avec près de 500 marques dont Macy's, Target et Nordstrom

L'objectif : acquérir du trafic autrement. "Aujourd'hui, plus de 17% de ce genre de liens renvoient vers Amazon. Nous permettons aux autres retailers de se placer sur ce créneau et de gagner des ventes", affirme Mike Mallazzo, directeur marketing de Narrativ. Coté marchand, cette start-up travaille avec près de 500 marques dont Macy's, Target et Nordstrom. Coté éditeur, Narrativ compte Buzzfeed, Today ou encore The Wirecutter. "Les retailers sont obsédés par les contenus. Avec nous, ils n'ont pas à en créer, mais se placent sur des contenus déjà existants", complète Mike Mallazzo. Par exemple, Dermstore, un distributeur de produits de beauté, concurrent de Sephora aux Etats-Unis, a généré près de cinq millions de dollars par an de revenus en 2018, assure Narrativ.

Les robots trieurs d'articles de Tompkins robotics

Tompkins Robotics compte plusieurs clients retailers dans le top 10 en CA aux Etats-Unis © Tompkins Robotics

Sur des tapis surélevés, les petits robots de Tompkins robotics se déplacent à toute allure dans les entrepôts pour trier et amener des produits individuellement (voir image ci-contre). Comment ça marche ? Placé en hauteur, un scanner lit le code-barres pour savoir quel objet détient le robot, puis une antenne communique au robot la destination, quand accélérer et quand tourner. Jusqu'à plusieurs centaines de robots peuvent se déplacer dans tous les sens pour amener chaque produit individuel à l'endroit voulu : arrière-boutique d'un magasin, entrepôt, zone de livraison… Ce système s'adapte à toutes les tailles de projets logistiques.

"Nous comptons pour clients plusieurs retailers dans le top 10 en CA aux Etats-Unis. Notre solution est très rapide à installer, en quelques mois seulement, totalement scalable et modulable en fonction de l'évolution de l'activité. Son prix varie de 500 000 à plusieurs millions de dollars, selon la taille du système et le nombre de références d'articles traités par heure", affirme Mike Futch, président de Tompkins robotics. Tompkins robotics a lancé ses premiers robots en 2015 en Chine et compte désormais quinze clients là-bas. La jeune pousse s'est lancée aux Etats-Unis en janvier 2018 et compte désormais 18 clients.

Lolli, la plateforme de cashback en bitcoin

"Lolli est une plateforme qui se télécharge sous forme d'extension sur un navigateur (Google Chrome…). Elle permet au cyberacheteur de gagner des bitcoins lors d'achat en ligne", résume Alex Adelman, cofondateur de Lolli. Autrement dit, cette jeune pousse offre un outil de cashback en cryptomonnaies. Cette solution pourrait faire sourire, cependant elle compte près de 500 retailers partenaires parmi lesquels Walmart, Jet.com ou encore Sephora.

Lolli a levé 2,25 millions de dollars en novembre 2018

Voici l'argument qui a su les convaincre : augmenter les ventes en touchant une cible de millennials très connectée, mais ce n'est pas tout. "Le bitcoin est une valeur universelle et les retailers peuvent détenir leurs propres crypto-monnaies, à la manière d'une banque. Surtout, le bitcoin permet des transferts d'argents internationaux avec des frais bancaires plus faibles", assure Alex Adelman. Basée à New York et créée en 2018, cette jeune pousse a levé 2,25 millions de dollars en novembre 2018 et emploie sept personnes. Disponible uniquement aux Etats-Unis pour le moment, Lolli a pour objectif de s'étendre rapidement à l'international.