Les 3 Suisses étudient une réorganisation

Dans quelques jours, le numéro deux français de la VPC pourrait annoncer une restructuration. Après La Redoute, qui annonçait 672 suppressions de postes sur cinq ans le 21 octobre dernier, et Camif Particuliers, qui mettait la clef sous la porte une semaine plus tard, les 3 Suisses est à son tour frappé par la crise du secteur, qui peine à adapter son activité à Internet. D'après le Figaro, la direction du vépéciste, qui travaille depuis des mois à une restructuration, envisage de supprimer 400 postes - dont entre 140 et 170 au siège de Roubaix - et de fermer plusieurs centres d'appels téléphoniques. L'imprimerie et l'atelier pub pourraient pour leur part être externalisés.

 "A ce stade, aucune décision n'est finalisée de nature à engager le processus de consultation des partenaires sociaux", a précisé la direction des 3 Suisses dans un communiqué. "On est en train d'étudier une réorganisation qui n'implique pas forcément des plans sociaux", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe, selon qui, "sur les centres d'appel, rien n'est annoncé, rien n'est défini", et qui a démenti "absolument" le chiffre de 400 suppressions d'emplois.

Le directeur général Pascal Gires, qui a remplacé Jean-Marie Bouckaert le 31 octobre dernier, a entrepris dès sa prise de fonctions de "trouver toutes les économies possibles pour redresser la rentabilité", ainsi qu'il l'a annoncé en interne. Pour augmenter les ventes, il entend repositionner les 3 Suisses comme une maison de mode, placer des publicités dans des magazines féminins et faire évoluer l'informatique et le fichier clients.

Depuis le début de l'année, le chiffre d'affaires des 3 Suisses a reculé de 1 %. Une chute qui s'est accélérée en novembre à -18 %. Les ventes sur Internet du vépéciste représentent 40 % de son chiffre d'affaires. Les 3 Suisses sont détenus à 55 % par le groupe allemand Otto et à 45 % par la famille Mulliez, propriétaire d'Auchan, Décathlon et Leroy Merlin.