Olivier de la Clergerie (LDLC) : "Nous allons développer les activités de nos sites connexes"

LDLC sort du rouge avec une marge brute en hausse de 2 points et un exercice 2007-2008 rentable. Son directeur général revient sur le travail qui a été effectué et sur les futurs chantiers de la société.

JDN. Après avoir affiché une perte de 2,62 millions d'euros sur l'exercice 2006-2007, LDLC.com renoue avec la rentabilité avec un résultat net de 1,45 million d'euros. Par ailleurs, votre marge brute s'est améliorée passant de 13,7 % de votre chiffre d'affaires à 15,7 %. Comment avez-vous fait ?

Olivier de la Clergerie. Nous avons travaillé sur deux axes : l'amélioration de nos marges et le fonctionnement interne de l'entreprise. Plus précisément, nous avons fait un travail de fond sur notre mix produit, en choisissant avec soin les produits qui pouvaient nous permettre d'atteindre nos objectifs de marge, en privilégiant la rentabilité plutôt que la croissance. Au delà, nous avons également lancé de nouveaux services payants. Parmi ceux-ci figure la possibilité d'être livré en Chronopost ou encore d'effectuer une commande expresse. Nous avons également refondu notre offre globale de service, avec la mise en place de services de base mais de qualité tels qu'une hot line non surtaxée, 10 jours de rétractation au lieu de 7, auxquels s'ajoutent des services optionnels qui eux sont payants, comme un délai de rétractation de 20 jours, le remboursement des frais de retour en bons d'achat, etc. Enfin, nous avons amélioré notre processus logistique afin d'en réduire les coûts pour l'entreprise. A ce titre, par exemple, nous avons incité les internautes à passer de plus grosses commandes. Grâce a tout cela, nous sommes parvenus à gagner deux points de marge brute.

Par le passé, LDLC.com s'est illustré par une forte diversification de ses activités et une importante segmentation de sa clientèle grâce à la création de sites thématiques. En 2007, vous avez toutefois cédé vos parts dans Gamekult et fermé Dealtonic, votre site de ventes privées. Qu'aller vous faire en 2008 ? Reprendre votre diversification maintenant que la société est à l'équilibre ?

Nous n'allons pas reprendre nos acquisitions mais travailler au développement plus rapide de certains de nos segments. Notre objectif aujourd'hui est d'utiliser notre capacité d'autofinancement qui s'élève à plus de 2,2 millions d'euros pour diminuer notre endettement et pour investir sur les activités qui nous semblent porteuses. Nous ne voulons pas faire de LDLC.com un site généraliste proposant une multitude de produits, mais plutôt, être un multi-spécialiste dont le coeur de métier est LDLC.com et autour duquel gravite une galaxie de sites spécialisés répondant tous aux mêmes exigences de qualité. En fait, nous souhaitons, cette année, non seulement continuer d'améliorer nos marges, mais aussi développer la croissance de notre chiffre d'affaires. Et pour y parvenir, nous allons travailler au développement des activités de nos sites connexes.

Quelles seront les conséquences de la loi Chatel sur vos activités ?

Elle ne devrait pas en avoir puisque nous avons déjà intégré ces mesures dans notre stratégie. En ce qui nous concerne, ce virage est déjà pris.