Retour sur la charte de déontologie des comparateurs de prix "Cette charte est le contre exemple de la loi Chatel"

"La charte de déontologie des comparateurs de prix représente, pour nous, le contre exemple de ce qu'est la loi Chatel. Alors que cette dernière a été adoptée dans la précipitation, cette charte est le fruit d'une concertation entre les acteurs . Autre différence, les comparateurs eux-mêmes sont à l'initiative de ce texte. L'enquête de la DGCCRF n'a donné lieu à aucune procédure. En revanche, elle a contribué à la prise de conscience des moteurs qu'il leur fallait s'auto-gérer. D'ailleurs, ce sont eux qui, en 2007, sont venus nous voir pour mettre en place cette charte avec, par notre intermédiaire, les e-commerçants.

Cette démarche nous satisfait donc complètement, car le socle législatif ne peut pas toujours à lui seul régler les pratiques. Par ailleurs, ce texte montre que dès lors que l'on fait confiance aux acteurs d'un marché, ils sont capables de relever les défis, de prendre leurs responsabilités et de se mettre autour de la table. Mais pour cela, il faut que les pouvoir publics jouent le jeu, c'est-à-dire mettent la pression sur les principaux acteurs du marché pour permettre de dynamiser le processus.

Maintenant, cette charte est perfectible. Nous avons d'ailleurs dès le début intégré dans le processus cette notion d'évolution, en prenant rendez-vous en janvier 2009 pour faire le bilan des actions mises en œuvre et pour organiser la gouvernance de cette charte, notamment, en intégrant les comparateurs qui souhaitent y adhérer. Nous avons d'ailleurs d'ores et déjà quatre à cinq moteurs qui souhaitent nous rejoindre. Ce qui est très positif et qui va dans le sens de la création de standards sur ce marché.

A présent, il nous revient de pérenniser cette démarche de concertation via d'autres textes tels que la charte CtoC qui a été mise entre parenthèse depuis 2006 et que nous devons relancer autour de la définition de ce qu'est un professionnel. L'année 2008 sera celle de la déontologie. "

Marc Lolivier, Délégué de la Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance).