Sectoriel des sites de décoration en ligne Etoffer l'offre : une constante chez les pure players

Au-delà de la conjoncture actuelle, l'une des problématiques majeures des pure players de la déco réside dans l'élargissement de leur offre. Avec 250 marques et 25 000 références actives, Delamaison revendique le catalogue le plus large et le plus profond du secteur de l'équipement de la maison en France. "Nous avons adopté une stratégie à l'américaine, de longue traîne, qu'il nous faut donc sans cesse compléter. De plus, pour les articles de moyenne gamme, il est nécessaire de proposer toutes les couleurs, toutes les tailles, alors que dans le même temps nous voyons le catalogue des enseignes brick and mortar s'appauvrir." Le site entend donc poursuivre l'élargissement de son catalogue.

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Cerisesurladeco.com © DR

A un niveau plus modeste, DecoGalerie, qui référence aujourd'hui 500 créateurs pour 3 000 produits, souhaite porter ce nombre à plus de 700 créateurs d'ici la fin de l'année. "Nous avons l'intention de proposer le maximum de catégories possibles, annonce Ludovic Pruche. Tout ce qui appartient au monde de l'intérieur et de la décoration, DecoGalerie a vocation à le vendre. Nous allons d'abord mettre l'accent sur les catégories les plus demandées - les objets design et déco - puis sur les tables, les luminaires, le mobilier et le textile. Nous travaillerons aussi sur la thématique enfant. Dans un deuxième temps, nous souhaitons vendre des objets à connotation plus artistique, ainsi que des accessoires de mode. En effet, nous commercialisons déjà des bijoux, les créateurs sont souvent les mêmes que dans la déco."

De son côté, Made in Design, dont le catalogue compte aujourd'hui 10 000 références, vise les 20 000 références en 2010. "Nous venons par exemple d'intégrer des articles venant du Brésil et de Scandinavie, précise Catherine Colin. Mais nous allons aussi de plus en plus vers des produits lourds : bahuts, canapés, tables..."

Comme beaucoup de sites marchands du secteur, Cerise sur la Déco a modestement commencé "dans son garage" pour peu à peu glisser vers les meubles. "Fin 2009, nous aurons environ 2000 références et nous continuerons d'étoffer le catalogue, indique Patrick Perrin. Pour l'instant, nous restons un petit site et manquons de choix, en particulier sur le mobilier. Nous avançons doucement car, achetant les stocks avant de les vendre, nous cherchons à en avoir le minimum : ils coûtent cher en locaux et en immobilisations."

"Nous allons aussi de plus en plus vers des produits lourds"

Or le stockage, la préparation et le transport de meubles demande naturellement une organisation bien plus sophistiquée que les objets déco. Pour Pierre Trémolières, l'une des principales problématiques du secteur est donc d'ordre industriel : "Vendre de la literie, des meubles et des verres en cristal demande une large capacité pour s'approvisionner chez le fournisseur et livrer ces produits très différents dans toute la France. Ce n'est pas du tout la même problématique que pour les vêtements."

Le patron de Delamaison estime donc qu'en grossissant, les sites marchands de déco finissent toujours par atteindre un plafond. "Un petit e-commerçant peut trouver des acteurs pour gérer son flux. Mais à un moment, nos prestataires ne suivaient plus notre croissance. Nous avons donc fait appel à L4 Logistique, qui accompagné notre prise en main de notre back-office, jusqu'à ce que nous soyons autonomes."