Sept Fevad européennes vont constituer un lobby bruxellois

Sept Fevad européennes vont constituer un lobby bruxellois Sept associations e-commerce nationales, dont la Fevad, se regroupent pour former un lobby européen. L'E-commerce Association Europe devrait voir le jour fin mars ou début avril.

Sept organisations professionnelles nationales se sont réunies le 17 février à Paris pour préparer la création d'une association européenne de l'e-commerce. Basée à Bruxelles et composée de la Fevad (France), BeCommerce (Belgique), Thuiswinkel (Pays-Bas), FDIH (Danemark), Netcomm (Italie), Norge Distansehandel (Norvège) et Svensk Distanshandel (Suède), elle aura vocation à accueillir également des e-commerçants et des prestataires, ainsi que les autres associations e-commerce nationales qui souhaiteraient la rejoindre.

L'E-commerce Association Europe (EAE) – son actuel nom de code – devrait voir le jour fin mars ou début avril. Elle sera d'abord un lobby, se donnant pour mission de représenter les intérêts des acteurs du commerce électronique auprès des institutions européennes. Plusieurs dossiers concernant directement le secteur sont ou seront d'ailleurs bientôt examinés à Bruxelles, parmi lesquels un règlement sur la protection des données, une communication sur le commerce électronique, une communication sur le paiement, ainsi que l'agenda digital européen de Neelie Kroes, commissaire en charge de la société numérique.

L'EAE oeuvrera d'autre part à accompagner le développement du secteur au travers d'un rôle d'animation, facilitant les échanges et organisant des rencontres entre les acteurs de la vente en ligne des différents pays. Une tâche à laquelle s'appliquera particulièrement l'association néerlandaise Thuiswinkel, déjà très active en la matière, notamment via l'organisation du Global E-commerce Summit de Barcelone.

Les trois grands chantiers sur lesquels les membres de l'EAE concentreront leurs travaux sont la régulation, le paiement et la logistique. L'association prévoit déjà une série de réunions avec les institutions européennes et entre les acteurs du secteur. Elle devrait en outre lancer un nouvel indicateur pour estimer la taille du marché européen de l'e-commerce et son évolution.

Cette initiative intervient quelques mois après le vote d'une directive européenne sur le droit des consommateurs, qui modifie un certain nombre de règles dans la vente à distance : droit de rétractation, obligations précontractuelles, transfert du risque de transport, cases pré-cochées... (lire le dossier Directive e-commerce : ce qui va changer pour les e-commerçants, du 30/06/2012). Les mois de négociation ardues qui ont précédé avaient laissé à un certain nombre d'associations e-commerce nationales le sentiment que les institutions européennes ont une connaissance trop théorique du secteur. Si elles se regroupent aujourd'hui, c'est donc aussi pour essayer d'éviter que ne se renouvelle ce type d'épisode.