Les syndicats ont rejeté le projet de reprise de La Redoute

Les syndicats ont rejeté le projet de reprise de La Redoute A part la CFE-CGC, minoritaire, les syndicats n'ont pas voulu signer le protocole d'accord du plan social de La Redoute. Les repreneurs devraient retirer leur plan de reprise.

La CFDT, la CGT et Sud n'ont pas signé le protocole d'accord du plan social de La Redoute. La direction leur avait laissé jusqu'à 14 heures aujourd'hui pour le faire, sans quoi elle saisirait le tribunal de commerce. "Sud, CGT et CFDT se sont prononcés contre la signature et les salariés sont prêts à aller jusqu'au bout", a indiqué à la presse Fabrice Peeters, délégué CGT. Seule la CFE-CGC a accepté de parapher l'accord, mais elle est minoritaire.

Kering avait accepté en décembre de céder La Redoute pour un euro symbolique à deux de ses dirigeants, Nathalie Balla et Eric Courteille, à condition que soit trouvé un accord sur les mesures sociales d'accompagnement. Après des semaines de négociations, les repreneurs avaient annoncé qu'à l'issue de leur ultimatum d'aujourd'hui, ils retireraient leur plan de reprise et saisiraient le tribunal de commerce. Lequel pourrait alors décider une procédure de sauvegarder ou de redressement judiciaire.

Kering s'était engagé à financer leur projet de reprise ainsi que les mesures sociales à hauteur de 520 millions d'euros. La direction prévoyait de supprimer 1 178 postes sur quatre ans avec un maximum de 700 départs contraints. Elle proposait une indemnité minimale de départ volontaire de 20 000 euros, plus 750 à 1 200 euros par année d'ancienneté, plus 1 mois de salaire pour les 50-54 ans et 2 mois pour les 55 ans et plus. Les organisations syndicales demandaient 40 000 euros d'indemnité de base et 1 500 euros par année d'ancienneté.

Peu après le début du comité d'entreprise consacré hier à l'examen du projet de reprise, les syndicats avaient quitté la salle en regrettant que la direction refuse de considérer les contre-propositions formulées par laCFDT et Sud. La nouvelle direction avait indiqué qu'elle ne modifierait pas sespropositions et que l'accord devrait être signé aujourd'hui.