Les marchands américains se mettent aux liens sponsorisés


De plus en plus de grands e-commerçants américains, tels que Target, Walmart ou CSN Stores monétisent leur audience en diffusant des liens sponsorisés.

Jusqu'ici, les sites marchands n'avaient pas voulu se risquer à afficher des liens sponsorisés qui, correctement ciblés, risquaient de renvoyer leur trafic vers la concurrence. Mais la compétition se durcit et pousse les marchands à rechercher des sources additionnelles de revenus. Le phénomène a poussé Target, Walmart et CSN Stores à récemment ajouter des liens sponsorisés AdSense sur leurs sites. De son côté, et sans dévoiler de nom, Google affirme fournir ses liens sponsorisés sur de plus en plus de sites d'e-commerçants.

En octobre 2009, Walmart.com attirait 31,8 millions de visiteurs uniques et devenait le 27ème site en audience des Etats-Unis, d'après Comscore. Un niveau équivalent, donc, aux grands éditeurs tels que Disney (32 millions de visiteurs uniques mensuels), qui est par ailleurs l'un des principaux support publicitaire du Web américain. Comme Disney, Walmart compte monétiser son audience. En effet, selon Forrester, "97 % des visiteurs d'un site marchand n'achètent pas, [afficher des liens sponsorisés] est donc une façon d'obtenir de l'argent de ces 97 %". CSN Stores considère pour sa part les liens sponsorisés comme un service supplémentaire pour ses visiteurs. Selon ses dirigeants, les internautes qui cliquent sur ces liens seraient peu susceptibles d'acheter sur le site de toutes façons.

En outre, les e-commerçants ont la possibilité de bloquer certaines publicités. Target peut par exemple empêcher les publicités pour Walmart de s'afficher et leur préférer des publicités pour des marques plus haut de gamme et donc moins concurrentes. Enfin, souvent placés à des endroits peu attractifs de la page, les liens sponsorisés risqueraient peu de siphonner une part très significative du trafic, ajoute Forrester. En 2009, les publicités AdSense - texte et display - ont rapporté un total de 5,2 milliards de dollars aux sites éditeurs, aux Etats-Unis.