Y a-t-il une place à côté de Groupon ? Se développer sur une niche ne serait pas une solution

Plusieurs sites de coupons tentent de percer sur une niche. C'est par exemple le cas de Tribalista qui, lancé en novembre 2010 autour de deals loisirs, compte aujourd'hui 200 000 membres. Les membres partagent leurs bons plans, votent pour les lieux et services qu'ils aiment, et bénéficient de réductions. Les partenaires marchands sont donc visibles en continu et le service est conçu pour permettre de fidéliser les membres.


"il n'est pas dur pour les grands groupes de créer des sites ciblés" John Burke, Lookingo

Dans un genre différent, Dealissime se concentre sur les produits et services haut de gamme et luxe de l'univers féminin. Lancé en avril 2010, il revendique 200 000 membres et prévoit un chiffre d'affaires 2011 supérieur à 10 millions d'euros. Parmi les investisseurs de son tour de table de 600 000 euros conclu en juin dernier, figurent Oleg Tscheltzoff (PDG de Fotolia et business angel), Simon Istolainen (cofondateur de My Major Compagny et PDG de Peopleforcinema) et Jonathan Benassaya (cofondateur de Deezer).


Malgré ce démarrage très honorable, les acteurs de niche laissent perplexe la DG de Kgbdeals. "Ils n'ont pas de raison de ne pas survivre, reconnaît Susan Branchflower. En même temps, si un généraliste propose un meilleur deal sur le créneau du spécialiste, il empochera le business. Et s'il a de bonnes équipes commerciales, cela ne devrait pas lui être très difficile."


Même constat chez John Burke de Lookingo. Si la cible devient fidèle à la marque du site de niche, celui-ci peut survivre. "D'un autre côté, il n'est pas dur pour les grands groupes de créer des sites ciblés. Or animer tous les jours un site 'fromage et vin' ou, comme cela existe aux Etats-Unis, un site de coupons à valoir sur de la nourriture pour animaux domestiques, devient rapidement fatiguant pour le consommateur."