Salon E-Commerce Paris 2011 : social shopping et délégation à l'honneur Le grand retour de la délégation e-commerce

L'année 2011 marquera-t-elle le grand retour de l'e-commerce délégué ? En 2008, le patron d'Inspirational Stores Michel de Guilhermier estimait que ce créneau n'était pas intéressant économiquement. Aujourd'hui, les acteurs de la délégation avancent qu'une marque qui se lance en propre dans l'e-commerce est contrainte de recruter une liste interminable de compétences très spécifiques... et réduit donc significativement le time to market en faisant appel à un spécialiste, quitte à s'approprier peu à peu son savoir-faire. Si dans les années 2000, nombre de marques se sont lancées sans aide quitte à s'en mordre les doigts, elles préféreraient aujourd'hui se faire accompagner, d'où le regain de l'activité de délégation e-commerce.


catherine barba, dg de la dcf
Catherine Barba, DG de la DCF © F.Fauconnier / JDN

En mars 2011, un nouvel acteur est d'ailleurs venu rejoindre les rangs des acteurs de la délégation, avec des arguments de poids. La Digital Commerce Factory n'est pas une filiale de Vente Privée. Elle partage toutefois avec le leader des ventes événementielles ses moyens, ses locaux et ses associés, auxquelles se sont jointes Catherine Barba, nouvelle DG de la DCF, et Amandine Codorniou. La jeune société de 30 personnes se veut une agence e-commerce globale, qui accompagne les marques de la réflexion stratégique amont à la mise en œuvre opérationnelle de leur activité de vente en ligne. "Nous sommes bien positionnés sur la mode et les accessoires, mais nous savons tout faire : le vin, le hors gabarit, les call-centers multilingues...", souligne Jessica Gauzi, responsable du développement commercial. L'accompagnement proposé est bien évidemment sur mesure. "La répartition des rôles entre la marque et nous est fonction de son organisation et de son niveau de maturité par rapport au Web", ajoute Catherine Barba.


alexandre zeitoun, directeur marketing de baobaz
Alexandre Zeitoun, directeur marketing de Baobaz © F.Fauconnier / JDN

Au fil de ses 11 années d'existence, Baobaz a élaboré une offre de délégation e-commerce à destination des marques de mode et du retail. D'abord au travers du  design et de la conception de sites Magento (dont Baobaz est l'un des plus gros intégrateurs européens) et de sites et applications mobiles. Ensuite sur l'activité e-commerce pure, du webmastering au SAV en passant par le shooting photo des produits, le merchandising, la maintenant, l'hébergement, la création de contenus et bien sûr la logistique. Le troisième volet d'activité de Baobaz est le digital marketing : e-mailling, affiliation, référencement, CRM, jeux-concours... Alexandre Zeitoun, directeur marketing, met en avant les compétences cross-canal de Baobaz. Et annonce une nouveauté à venir : "Nous développons une offre de local shopping avec Google. Les inventaires des magasins physiques vont bientôt être intégrés à Google Shopping. Or comme nous sommes reliés à l'ERP de la marque cliente, nous pouvons nous charger de dire à Google quel produit est disponible dans tel magasin. C'est tout l'intérêt du cross-canal." Boabaz prend en charge l'ensemble de l'activité e-commerce d'enseignes telles que Jennyfer, mais intervient également auprès de Sarenza ou encore Priceminister pour ses compétences SEM et Facebook Ads.


anabelle kinet, directrice ventes et marketing de pfs web europe
Anabelle Kinet, directrice Ventes et Marketing de PFS Web Europe © F. Fauconnier / JDN

PFS Web Europe, branche de l'américain PFS Web, est présente sur le vieux continent depuis 12 ans. Initialement logisticien et gestionnaire de call center, PFS propose aujourd'hui une offre de full outsourcing comme d'accompagnement à la carte. La société gère par exemple le site français de Salomon, qui sera prochainement étendu à l'Europe et aux Etats-Unis. "Notre dimension internationale est sans doute notre première spécificité, souligne Anabelle Kinet, directrice Ventes et Marketing de PFS Web Europe. Nous serons d'ailleurs bientôt présents en Chine." La société a également en charge l'activité e-commerce de O'Neill, Havaianas ou encore Olympus. Le délégateur est particulièrement apprécié des marques américaines qui recherchent en Europe un nouveau relai de croissance. Anabelle Kinet ajoute que plusieurs modèles financiers sont possibles : "La marque peut rester propriétaire du stock jusqu'à la vente. Mais nous pouvons aussi acheter le stock à la marque, soit lorsque nous le recevons, soit au moment de la vente." Auquel cas PFS Web, enregistré dans tous les pays, gère la TVA partout en Europe. "Ce qui donne à la marque l'accès à un marché très large, très rapidement." PFS Web emploie 1200 personnes dans le monde, dont 120 en Belgique.


arnaud gallet, directeur marketing d'e-merchant
Arnaud Gallet, directeur marketing d'E-Merchant © F.Fauconnier / JDN
Filiale à 100% de Pixmania, E-Merchant a été créée en 2005 pour le lancement de l'activité e-commerce de Bouygues Télécom. Mise en sommeil après le rachat de Pixmania par le groupe de distribution britannique Dixons en 2006, e-Merchant a été relancé en 2009 et affiche désormais une offre de délégation e-commerce dans tous les secteurs d'activité, du textile à l'électronique grand public. "Nous proposons tout ou partie de la chaîne de valeur, avec une constante : nous nous occupons toujours de la création du site, du webdesign et du merchandising", précise Arnaud Gallet, directeur marketing d'E-Merchant. L'une des spécificités de la société est incontestablement son antériorité sur le continent européen, puisque Pixmania est présent dans 26 pays depuis 2005. E-Merchant ne manque donc pas de mettre en avant son expertise des marchés européens, qui apportent 65% du chiffre d'affaires de Pixmania. Outre la signature d'un partenariat avec Carrefour, dont l'e-commerçant va prendre en charge tout l'e-commerce non-alimentaire, E-Merchant annonce avoir ouvert en août pour la marque de mode APC un site français, un site japonais, un site américain et un site monde en anglais et en français.