Shazam va étendre ses services à la reconnaissance de produits

Shazam va étendre ses services à la reconnaissance de produits Le PDG de l'application de reconnaissance musicale a annoncé que Shazam allait se diversifier dans l'identification des objets, en particulier dans le commerce.

La société londonienne Shazam, dont l'application phare permet à ses 100 millions d'utilisateurs actifs d'identifier les morceaux de musique ou messages publicitaires qu'ils sont en train d'écouter, va étendre ses services de reconnaissance aux objets et en particulier aux produits en vente dans le commerce. Comme l'indique son PDG Rich Riley à Reuters à l'occasion du Mobile World Congress de Barcelone, "Shazam est déjà un verbe. Nous voulons étendre l'univers de ce que vous pouvez shazamer."

Pour financer cette diversification, aussi entamée avec les programmes télévisés, la start-up londonienne a levé 30 millions de dollars en janvier qui s'ajoutent aux 92 millions déjà levés depuis 2012. Ces fonds vont lui permettre d'étoffer son effectif (actuellement de 250 salariés) et de monter davantage de partenariats avec des éditeurs de contenus.

Depuis l'apparition de son fameux bouton bleu en 2008 au lancement de l'App Store d'Apple, Shazam a en effet beaucoup évolué. D'abord en permettant à ses utilisateurs d'acheter les morceaux reconnus, grâce à des partenariats signés avec Spotify, Deezer et iTunes. Plus récemment il s'est rapproché des annonceurs, pour lesquels il peut constituer un moyen de toucher instantanément leur audience cible.

Shazam lorgne aussi les montres connectées

L'étape suivante consistera donc à ajouter la vue à l'ouïe pour permettre aux utilisateurs de shazamer des objets. Pour obtenir des informations nutritionnelles à partir d'une boîte de céréales dans un supermarché, pour acheter la bande-son d'un film à partir du boîtier d'un DVD chez soi, ou encore pour obtenir la recette d'un plat photographié dans un magazine.

Autant de nouveaux horizons qui permettront à Shazam d'éviter d'être considéré comme "faisant partie des meubles dans l'écosytème mobile" et de poursuivre sa croissance avant une éventuelle introduction en bourse. Rich Riley imagine d'ailleurs aussi que ces services ne restent pas cantonnés aux smartphones. "Là où se déploient des systèmes d'exploitation comme iOS et Android, il est logique de retrouver notre application Shazam, que ce soit sur les poignets, les télévisions ou dans les voitures", a-t-il indiqué à l'AFP.