Spartoo lève 12,3 millions d'euros pour croître en Europe

Le chausseur en ligne fait appel à de grands fonds internationaux de capital-risque pour accompagner son développement européen. Dans sa ligne de mire en 2010 : l'Espagne et l'Allemagne.

Confirmant l'information divulguée par son concurrent Sarenza mi-décembre, le chausseur en ligne Spartoo annonce avoir conclu une levée de fonds auprès de l'américain Highland Capital Partners et du pan-européen Endeavour Vision, ainsi que de ses actionnaires historiques A Plus Finance et CM-CIC Capital Privé. Les 12,3 millions d'euros rassemblés lors de ce tour de table serviront à accélérer le développement de l'e-commerçant sur le marché européen, qui représentait 50 milliards d'euros en 2009.

Lancé en août 2006 et aujourd'hui leader, avec Sarenza, de la vente en ligne de chaussures en Europe, Spartoo est implanté en France, en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique et au Luxembourg. En 2010, il compte attaquer l'Allemagne et l'Espagne et faire progresser ses effectifs de 35 à 110 personnes. A ses projets de développement organique, il ajouterait bien des opérations de croissance externe et, d'après "Les Echos", étudierait actuellement plusieurs dossiers d'acquisitions.

Début 2010, le site marchand revendique "plus de 600 000 clients fidèles" et plus de 4 millions de visiteurs uniques en novembre 2009 (chiffres Nielsen). Alors que Sarenza annonce 40 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, Spartoo table sur 30 millions d'euros, mais prévoit de réaliser 50 millions d'euros en 2010 et 100 millions d'ici trois ans. L'e-commerçant se déclare rentable sur le marché français, qui compterait pour 90 % de son chiffre d'affaires, avec un résultat net compris entre 3 et 4 % de ses ventes.

Pour son co-fondateur et président Boris Saragaglia, qui désirerait faire de sa société le Zappos européen, c'est la forte croissance de Spartoo qui a convaincu les fonds de réputation mondiale Highland Capital et Endeavour Vision d'entrer au capital. Les 12,3 millions d'euros levés en ce début 2010 viennent s'ajouter à deux précédents tours de table, qui avaient réuni 1,2 million en 2006 et 4,3 millions en 2007, pour un total de 17,8 millions d'euros en quatre ans. S'il exclut de céder sa société à court terme, par exemple à Amazon, Boris Saragaglia n'a jamais caché son intention, à plus long terme, de revendre Spartoo ou de l'introduire en Bourse.