Les contrats de l'équipe de France de football Les Bleus gagnent plus d'argent en jouant en province

La volonté de la Fédération française de football (FFF) d'organiser des matchs de l'équipe de France en province peut paraitre authentiquement sincère pour rapprocher les Bleus de leurs supporters. Elle n'est en fait pas dénuée d'intérêts. Au contraire. La faute au contrat qui la lie au Consortium du Stade de France à la FFF depuis 1998, et qui court jusqu'en 2013. Signé au moment où il fallait une enceinte capable d'accueillir la Coupe du monde 1998, le contrat prévoit que la FFF organise 8 matchs tous les deux ans dans l'enceinte de Saint-Denis, à des conditions économiques très favorables au Consortium : jusqu'à 50 000 spectateurs, FFF et le Consortium se partagent les recettes de la billetterie, 60% pour le SDF et 40% pour la FFF. Au-delà, tout va dans les caisses du Consortium. Donc plus il y a de spectateurs, plus la structure détenue par Vinci et Bouygues gagne d'argent. Si bien qu'un match peut rapporter deux fois plus à la FFF quand il se joue au Parc des Princes plutôt qu'au Stade de France.

De même, pour afficher ses sponsors sur les panneaux bordant la pelouse, la Fédération doit payer le Stade de France. Et lors du dernier France-Allemagne, la FFF, en plus de payer pour ses sponsors, a dû dédommager la sélection allemande parce que son partenaire principal ne bénéficiait pas de sa visibilité habituelle. De surcroît, le SDF à ses propres partenaires, qui entrent parfois en conflit avec ceux de la FFF.