Mobile learning et E-learning, des concepts de formation en pleine essor

Le 'mobile learning' (ou m-learning) est un concept qui monte. Il offre une déclinaison au e-learning. Son principe ? Apprendre n’importe où grâce à des modules de formation accessibles sur téléphone portable.

Les besoins des apprenants évoluent rapidement et les modes d'apprentissage se diversifient et par voie de conséquence la formation évolue et s'enrichit notamment grâce aux TICs.

Ces transformations permettent d'offrir des solutions pédagogiques nouvelles et de plus en plus adaptées aux différents contextes de travail (en situation nomade par exemple) ainsi qu'aux différents individus.

Un dispositif de formation n'est plus aujourd'hui seulement constitué par un seul mode d'apprentissage (formation en présentielle par exemple ou encore face à face pédagogique). Les formations dites traditionnelles sont maintenant souvent complétés par d'autres modes d'apprentissage : présentiel, e-learning, m-learning...

Le m-learning en complément d'un autre type de formation
Actuellement, les modules de formation m-Learning sont plutôt courts et s'inscrivent en complément (d'information ou de connaissance) d'un dispositif existant ou du blended learning. Ils offrent une ressource supplémentaire dans un parcours pédagogique établit. L'accès à l'information doit être simple et pratique, partageable et ludique, adaptée à un large public.

Le mobile learning est destiné à être "consommé" dans des environnements peu favorable à l'apprentissage : dans les transports en commun où dans une salle d'attente, nombreux sont ceux qui en profite pour jouer sur leur téléphone portable, échanger des sms ou des mails ou visionner une vidéo sur YouTube...Alors pourquoi pas profiter de ce moment de pause obligée pour revoir un point de cours, apprendre une notion de philosophie ou réviser les verbes irrégulier anglais ?

Pour évaluer l'efficacité d'un tel dispositif il est préférable qu'il soit encadré par des pédagogues qui puissent conseiller les apprenants (formation de pair à pair (P2P)). D'où la nécessité de créer des interactions : formateurs/apprenants et apprenants/apprenants.

L'intérêt est de combiner les différentes ressources pour offrir un dispositif complet s'inscrivant dans la dynamique de la formation. L'apprenant restant, comme pour e e-learning, "acteur de sa formation".

Les utilisateurs
Ils sont nombreux : le m-learning s'adresse à tout public désireux et curieux d'enrichir ses connaissances sur un domaine particulier. M-learning ou rapid'learning ?
Le rapid'learning est un terme marketing issu des logiciels "demo builder" - on parle donc aussi d'enseignement nomade. Ces logiciels (sous technologie Flash) enregistrent les manipulations réalisées sur écran ou diaporama et synchronisent le discours oral. Ce type de contenu (didactitiel, tutorial, podcasting...) est produit très facilement, souvent sous formes de vidéos courtes.

Le rapid'learning est composé de contenus produit rapidement et disponible à distance. Il ne s'adresse donc pas à tous les thèmes de formation mais est très pratique pour se maintenir à jour, ou faire des révisions.

Les avantages du rapid'learning sont économiques et fonctionnels permettant une production massive de contenu.

Et le e-learning dans tout ça ?
Avec l'arrivée de l'i-Pad, la numérisation des informations et les nouvelles habitudes de travail liées au web, nul doute que l'e-learning va se développer de plus en plus.

Le e-learning diffère de la formation à distance synchrone individuelle qui consiste à réunir un pédagogue et un apprenant dans un environnement électronique propice à la formation.

Le e-learning s'appuie sur des plateformes LMS (Learning Management System) qui diffusent des cours en ligne avec mise en pratique par le biais d'exercices ou de quizz...Ces plateformes offrent une multitude d'outils favorisant les interactions asynchrones : forum, faq, blog multi-utilisateurs, partage de documents, voire même des interactions synchrones grâce à la mise à disposition de classes virtuelles (ou solution d'e-meeting avec chat) - avec possibilité d'organiser un "webinar" -, parfois en version open source.

Le recours à l'e-mail est également envisageable, en complément, pour établir un rythme dans la formation. La mise à jour régulière du contenu permet d'attirer les apprenants sur la plate-forme. Le formateur se transforme ici en animateur. Il suit la progression de son groupe de travail, le conseiller, relance les apprenants qui ne se sont pas connectés depuis longtemps...L'attitude des apprenants (fréquence de connexion, temps passé sur les cours, activités privilégiées) permet, en effet, d'adapter la construction des futurs cours ainsi que l'animation générale de la plateforme.

Pour récréer l'ambiance des classes réelles, les ressources mixent exercices, jeux, discussions et simulations d'où le recours de plus en plus au serious-games à des fins pédagogiques. La capacité de serious-games à simuler des situations spécifiques est très appréciable pour des formations pratiques.

Une méthode d'apprentissage de plus ne plus répandue
L'e-learning progresse sans cesse, investissant un éventail de plus en plus vaste de domaine. Il est possible de se former au dessin en e-learning via des plate-forme véritable atelier virtuel. Et les métiers manuels (du bâtiment, peintres, maçons...) s'intéressent à la console de jeu "Wii", capable de détecter les mouvements, pour s'entrainer aux gestes professionnels. Le tableau noir remplacé par le tableau blanc interactif (TBI) ou tableau blanc numérique (TBN) permet au formateur de disposer d'un support électronique plus "moderne".

Le e-learning est une méthode d'apprentissage moins répandue en France qu'en Espagne ou en Allemagne où le principe des classes virtuelles sont courantes. Plus de 50 % des grandes entreprises espagnoles et 40 % des grandes sociétés allemandes utilisent l'e-learning contre 24 % en France.

Un point faible qui sera sans doute surmonté, dans les années à venir, une fois que les mentalités auront évoluées !