Mais pourquoi Google fait-il la promotion du Display ?

Google réalisera un jour plus de revenus avec le display que sur le search. Comment est-ce possible ? Explications.

Alors que Google tire la très grande majorité de ses revenus du search marketing, on peut s'étonner de voir un peu partout (en France, au UK et aux USA) sur le web, dans la presse et en affichage une campagne ventant les mérites du Display.

Et bien, il était temps ! Google a laissé depuis trop longtemps une partie considérable de la publicité online de côté alors que celle-ci représente un potentiel colossal et bien plus important que le Search à terme. C'est donc le constat que Google fait aujourd'hui : en estimant le marché du Display à 50Mds$ en 2015 (demain) alors que celui-ci est aujourd'hui de 20Mds$, il identifie ainsi un levier de croissance très important.

 

Mais alors pourquoi le Display va t-il connaître une telle expansion alors que les prix des inventaires n'ont cessés de chuter ? Et bien grâce à la technologie : celle-ci permet de cibler de façon bien plus efficace les internautes, notamment grâce au targeting et au retargeting mais également grâce à l'émergence des AdExchange, systèmes d'achat aux enchères et temps réel, qui permettent aux annonceurs de n'acheter que le trafic qui a de valeur pour eux. Ainsi le système est vertueux et bénéfique pour tout le monde (annonceurs, éditeurs et internautes) : le format display devient performant car l'annonceur n'achète plus en masse à prix discount mais de façon ciblée, à un prix supérieur mais avec un ROI nettement supérieur. L'éditeur vend mieux son inventaire, peut améliorer son contenu et investir dans son développement quant à l'internaute il est ainsi exposé à des publicités plus ciblées et donc plus pertinentes.

 

D'un point de vue opérationnel, les agences vont en effet devoir revoir intégralement leurs méthodes d'achats dans un futur très proche ; et il y a fort à parier que tout l'inventaire digital (y compris l'affichage et la TV qui deviennent digital) sera acheté aux enchères par des "traders" comme sur les marchés financiers. Les créatifs eux, devront être intégrés à ces équipes de « trading » pour produire des éléments créatifs en temps réel, personnalisés et évolutif en fonction de l'environnement concurrentiel.