Le BYOD : première étape d’une stratégie de productivité mobile
La quête de productivité est le principal moteur d’adoption des nouvelles solutions mobiles.
La quête de productivité est le principal moteur d’adoption des nouvelles solutions mobiles. Et dans la pratique, les résultats sont là : après avoir équipé en pilote 200 commerciaux de tablettes mobiles, une grande société d’assurance allemande a enregistré en seulement 6 mois une hausse de ses ventes de 15%. Les tablettes et smartphones ont un bel avenir, notamment auprès des personnels nomades de l’entreprise (commerciaux, support, etc.).
Mais la mise en œuvre d’une stratégie de BYOD ne représente à
mon sens que le premier étage de la fusée de la productivité mobile de
l’entreprise. Car au-delà de cette tendance de fond consistant à favoriser l’emploi
des terminaux mobiles personnels pour accéder aux données de l’entreprise, de
nouvelles pratiques ne vont pas manquer d’émerger : « Bring your own Application », « BYO Cloud », « BYO Data », etc.
Au-delà des seules données, tout l’intérêt de ces pratiques
réside dans la mise à disposition des applications
de l’entreprise via des terminaux mobiles, quels qu’ils soient. Ainsi, la
question pour les directions informatiques consiste aujourd’hui à déterminer
comment « rendre mobiles » les applications métiers de l’entreprise.
Non seulement, cette dernière bénéficiera des hausses de productivité décrites
plus haut, mais de plus, la direction informatique verra grimper les taux
d’adoption de ces applications, ce qui n’est pas neutre au vu des sommes engagées
pour les déployer.
Ainsi, les défis posés par la sécurisation des contenus et
applications accessibles via des équipements mobiles, se transforment en
opportunités pour les DSI, qui justifient ainsi pleinement leur apport dans la
création de valeur de l’entreprise.
Le troisième étage de la fusée consiste à créer de nouvelles
applications mobiles qui deviendront autant de sources de productivité pour
l’entreprise. Après avoir favorisé l’accès aux données via les terminaux
mobiles (BYOD), puis aux applications existantes, la direction informatique
peut franchir un nouveau cap en développant de nouveaux services mobiles
créateurs de valeur – gestion des dépenses, des voyages, des réclamations,
monitoring de flottes, collaboration sociale, etc. – et intégrés à un workflow
sécurisé. L’objectif ultime étant d’augmenter les parts de marché et
d’améliorer la rentabilité des activités.
Si le BYOD a permis de répondre, dans un premier temps, aux demandes des salariés, la seconde étape améliore l’adoption des applications de l’entreprise et la troisième contribue directement à sa transformation numérique.
Ainsi, La Poste va équiper ses facteurs de smartphones, dans
le cadre d’un programme – Facteo – « facilitant
les opérations courantes et les services rendus par les facteurs, notamment en
simplifiant les procédures et en proposant de nouveaux services ». Dans
le même ordre d’idée, Gartner prévoit que d’ici 2017, 25% des entreprises se
seront équipées d’« AppStore » internes. Ces boutiques d’applications
permettant à la fois de valoriser le portefeuille applicatif de l’entreprise et
d’atténuer les risques de sécurité, tout en diminuant les coûts de licences et
d’administration.
Si la majorité des entreprises ont désormais bien compris
les bénéfices apportés par le BYOD en termes de productivité, elles doivent
désormais prendre conscience que leur chemin ne s’arrête pas là pour tirer le
meilleur parti des technologies de mobilité.