Transformer les métiers du conseil par le média et le digital

Transformer, encore transformer, toujours transformer. Si pendant quelques années cette notion de transformation a été utilisée comme simple élément de langage, l’actualité économique et financière nous prouve que loin d’être un superflu ou un poncif de communication, elle est devenue un véritable impératif catégorique.

On ne compte plus les exemples d’entreprises opérant une bascule sensible de leur positionnement et de leur business model, quitte parfois à surprendre leur eco-système ; on peut rappeler Orange avec le développement d’une offre bancaire, ou encore la Fnac avec l’absorption de Darty. Quel que soit le schéma retenu (convergence, diversification, partenariat stratégique), l’entreprise témoigne aujourd’hui d’une agilité nouvelle et assume de briser des codes industriels longtemps pensés immuables.

Face à ce constat, on ne peut que soulever un paradoxe, à savoir le relatif immobilisme des groupes de conseil, censés accompagner les entreprises dans leurs évolutions. A force de parler de mutations à leurs clients, ils en auraient presque oublié de se transformer eux-mêmes. En somme, et pour caricaturer, la tentation est grande d’apporter les mêmes expertises, les mêmes process et les mêmes outils en oubliant, ou feignant d’oublier, que pour transformer un client, il faut d’abord et avant tout se transformer soi-même.

Dès lors, de la même manière que l’on a pu assister à une ubérisation de l’économie, on a vu émerger de nouveaux acteurs du conseil, innovant sur un sujet et bousculant les hiérarchies établies. La tentation est donc grande d’opposer acteurs classiques, jouissant d’une image de marque forte, solidement établis, et acteurs disruptifs, levant l’étendard de l’innovation. Ce schéma semble aussi minimaliste que réducteur. Pourquoi penser opposition, alors que l’on devrait penser convergence. A l’image des grands groupes intégrant des starts up (que ce soit via des villages d’innovation ou des incubateurs), le conseil classique doit s’enrichir de nouvelles expertises. Et clairement, l’heure est au média et au digital. Non pas pour faire du conseil gagdet, dénué de sens et de vision, mais pour proposer un accompagnement global et pluridisciplinaire.  

Sans céder à la tentation de l’inventaire à la Prévert, prenons l’exemple du conseil en communication interne. Comment penser que les salariés qui sont au quotidien confrontés à de nouveaux supports, de nouveaux contenus et de nouvelles pratiques dans leur vie privée, pourraient se satisfaire d’un sempiternel intranet, aussi figé qu’inutilisé. Repenser la communication interne, c’est comprendre que l’image change tout, et que les messages doivent trouver de nouveaux canaux d’expression, que ce soit par des web tv, ou des applications mobiles.

C’est la vision que nous portons, et, plus qu’une vision, c’est une conviction. Celle que les métiers du conseil changent, que les attentes des clients se portent vers de nouvelles solutions, plus agiles, plus digitales et maximisant la puissance des médias.