L'OTT, la clé pour capter l'audience TV de demain

Il y a seulement quelques années, le streaming vidéo n’était qu’une option venant s'ajouter aux chaînes TV habituelles. Des doutes planaient encore quant à la capacité de Netflix et HBO à révolutionner le paysage audiovisuel. Aujourd’hui, tout a changé.

Selon les derniers chiffres du CNC (Centre National du Cinéma et de l'image animée), 17% des internautes français déclarent avoir visionné un programme en SVOD en février 2019. 55% d'entre eux l'ont fait en utilisant Netflix, 26,4% sur Orange et 20,8% sur MyTF1 VOD. La consommation quotidienne de films et de vidéos sur Internet est en augmentation en France : selon l'ARCEP, en 2018, les Français passaient en moyenne 5 heures par semaine à regarder des vidéos ou films sur internet, c'est-à-dire deux heures de plus qu'en 2016. Pour les 18-24 ans, cette moyenne hebdomadaire monte jusqu'à 14 heures de visionnage sur Internet. 

En tant que leader mondial de contenus OTT, Netflix est connu pour miser sur l'expérience utilisateur et investir massivement dans des contenus uniques pour maintenir ses 5 millions d’abonnés en France. De façon générale, les consommateurs disposent désormais d’un choix varié de programmes à visionner, une situation qui explique l'importance accrue des analyses vidéo et la nécessité de proposer des contenus toujours plus originaux.    


L’OTT : plus qu'un outil, le véritable cœur du marché

Le marché de la télévision et de la vidéo est complexe et les frontières autrefois bien distinctes sont désormais très floues. Les chaînes de télévision traditionnelles ont développé leur modèle commercial en vendant du contenu aux principales chaînes de streaming, et les sociétés de télécommunications ont acquis des entreprises médias. Le marché mondial de la diffusion audiovisuelle se diversifie et la convergence des médias est le meilleur moyen pour les producteurs de contenus de garder une longueur d'avance sur la concurrence, en offrant aux publics le plus grand nombre d’options possibles et en misant sur leur variété.

 

L’OTT s'est progressivement développé et imposée comme le canal le plus utilisé pour la consommation vidéo. Alors que les téléspectateurs se détournent des médias traditionnels, certains d’entre eux choisissent de collaborer plutôt que de se faire concurrence, pour conserver leur pertinence dans le monde de l’OTT en constante évolution. Les producteurs de contenus constatent une forte augmentation de la demande pour leurs produits. Cette tendance va se poursuivre vraisemblablement à mesure que ces services seront déployés dans le monde entier et que le contenu original conservera - voire augmentera - constamment sa valeur. 

Selon certaines estimations, le contenu en streaming pourrait représenter jusqu'à 90% de tout le trafic 5G. Grâce à la technologie sans fil 5G, les téléspectateurs bénéficieront d'une meilleure expérience utilisateur avec un accès plus rapide aux divers services VOD (vidéo à la demande) et aux retransmissions sportives en direct. 

La chaîne de valeur des contenus doit être préservée au maximum

À l'heure actuelle, les consommateurs ont une liberté de choix sans précédent parmi la pléthore d'options en matière de médias et de divertissement. C'est pourquoi leurs attentes n'ont jamais été aussi élevées qu'aujourd'hui. La priorité des entreprises médias est d'assurer la veille et le contrôle de la chaîne de valeur des contenus, que ce soit par le biais de partenariats stratégiques, d’acquisitions ou en développant leurs propres contenus. 

Pour les producteurs et les distributeurs, mettre à disposition d'importants volumes de données reste un facteur essentiel dans l'ensemble du paysage audiovisuel et détermine leur succès. Ceux qui analysent le contenu, l'audience et le marché le plus rapidement et avec la plus grande précision auront un avantage concurrentiel, comme ceux qui seront capables de mettre à disposition le contenu adéquat. 

D'un point de vue opérationnel, les professionnels de la diffusion doivent redoubler d’efforts en termes d'efficacité et de polyvalence, en raison des données qu'ils reçoivent dans différents formats de médias. Le fait que les contenus multimédias doivent être distribués sur différents types de plateformes (papier, télé ou en ligne) initie un changement qui impacte également leur production. La complexité de la chaîne de valeur des contenus s'est considérablement intensifiée, aussi bien en ce qui concerne les actifs gérés que le nombre de bouclages de distribution.

Avec une chaîne de valeur des contenus fragmentée, un producteur de contenus peut faire appel à un système de gestion des actifs, à des archives de contenus indépendantes et à différentes plateformes d'acquisition et de distribution qui fonctionnent toutes en silos. Pour atteindre ces audiences et les toucher véritablement, les producteurs de contenus devraient pouvoir contourner ces obstacles sans augmenter drastiquement leur budget. 

Les chaînes de valeur doivent être repensées pour fournir un point unique d'ancrage et d'orchestration du workflow à travers toute l'organisation. Les producteurs de contenus peuvent alors vraiment commencer à optimiser leur efficacité en automatisant des tâches auparavant effectuées par les humains. L'automatisation est au cœur de la transformation de l'industrie des médias et du divertissement, car elle permet aux producteurs de contenus de cibler des marchés de niche dans le monde entier, tout en multipliant son potentiel. 

Grâce à l'IA, un créateur de contenus peut par exemple réduire de plus de moitié le temps de localisation d'un contenu particulier, ce qui lui permet de se déployer rapidement. L'intelligence artificielle aide les clients à faire face à un marché considérablement plus fragmenté, en automatisant le processus de suivi. Elle les aide ainsi à être plus compétitifs dans la course aux contenus en fournissant aux téléspectateurs un volume de contenus originaux tout en diminuant les coûts et les délais.