Que valent les services de promotion d'applications mobiles ? Différents modèles pour générer de la visibilité

Pour répondre aux besoins de notoriété des éditeurs, plusieurs entreprises ont lancé différents types de services. Surikate par exemple, propose aux annonceurs de faire connaître leur produit via sa propre application, "Appsteur" et sa communauté de 50 000 "testeurs" actifs. Ces possesseurs d'iPhone sont rémunérés pour télécharger les applications proposées par Surikate et répondre à un questionnaire concernant chaque application installée. "Nous rémunérons les membres de notre communauté au test, pas à l'installation d'une application", insiste le fondateur de Surikate. Une application Android a été lancée en octobre et revendique 20 000 utilisateurs. D'autres acteurs, comme Appvip proposent des services similaires.


ouriel ohayon, co-fondateur d'appsfire
Ouriel Ohayon, co-fondateur d'Appsfire © Benjamin Boccas / S. de P. Appsfire

Reste que ce qui s'apparente à un modèle économique basé sur la génération de téléchargements sponsorisés n'est pas du goût d'Apple qui interdit de biaiser les classements de son App Store. Aux Etats-Unis, Apple a fait le ménage parmi les acteurs du téléchargement rémunéré, poussant des entreprises comme Flurry ou Tapjoy à changer de modèle. "La France est le seul pays où l'on trouve encore de telles entreprises", affirme Ouriel Ohayon, co-fondateur du service de recommandation d'applications Appsfire. "Un téléchargement incentivé est moins intéressant qu'un téléchargement naturel, mais il reste indispensable pour amorcer des téléchargements naturels", répond Jules Minvielle.


Contrairement à Surikate, Appsfire se positionne comme un service personnalisé et automatisé de recommandation d'applications et propose également un moteur de recherche d'applications dont le prix est en baisse. Elle revendique une communauté de 4 millions d'utilisateurs, dont près d'un tiers aux Etats-Unis. "La France est finalement un petit pays pour nous", explique Ouriel Ohayon. Le modèle économique d'Appsfire est également lié à la promotion d'applications. Le service se rémunère essentiellement grâce à de la publicité pour des applis, qui peut être facturée au clic ou au téléchargement.


D'autres acteurs se présentent davantage comme des médias, offrant une sélection restreinte d'applications. C'est notamment le cas d'Appgratuites qui propose chaque jour deux applications (une pour iPad, une pour Iphone) dont le prix est en baisse ou qui deviennent temporairement gratuites. Lancé en avril 2010, Appgratuites communique sur une communauté de 1,3 millions d'utilisateurs. Comme Appsfire, l'entreprise propose une offre publicitaire d'exposition aux éditeurs. "Chaque application mise en avant est une sorte de campagne" explique Simon Dawlat, le fondateur d'Appgratuites.