Pourquoi la publicité sur mobile ne décolle pas (encore) Le search et le push, passerelles entre le digital et le réel

Bien qu'il reconnaisse que certains freins existent, Renaud Ménerat regrette toutefois le procès fait actuellement aux performances de la publicité mobile. "La croissance observée par le SRI en 2011 a été de 37%, un chiffre supérieur à l'année précédente, preuve que le marché en est encore à son démarrage. Et puis, c'est surtout une performance que tous les autres canaux pourraient envier." Un constat partagé par Martin Jaglin, lequel voit également de nombreux motifs de satisfaction. "La recherche mobile et la localisation, accompagnée de réalité augmentée, généreront de plus en plus de revenus."

Le mobile, dont l'usage ne cesse de croître avant l'acte d'achat, peut grâce à ces deux aspects devenir une véritable passerelle entre le monde digital et le monde physique. "Avec 2,5 milliards de dollars réalisés grâce au mobile, Google génère près de 7% de son chiffre d'affaires publicitaires sur ce canal qui n'existait pas il y a cinq ans", rappelle Renaud Ménerat.

La démocratisation de la tablette, qui se prête plus à ce format, va booster les investissements pubs

Si le marché de la publicité mobile en est encore à ses balbutiements, de nombreux éléments laissent penser que 2012 pourrait être une année charnière, à commencer  par l'entrée en Bourse de l'ad-network mobile Millenial, valorisé près d'1 milliard de dollars fin mars 2012, et par le lancement prochain d'une offre publicitaire mobile par Facebook. Mieux encore, l'essor attendu de la tablette, bien plus adaptée au display et à la vidéo, devrait booster les investissements. On dénombre actuellement 1 million de tablettes vendues en France, chiffre qui devrait être porté à 3 millions fin 2012. "La démocratisation de la tablette va porter le marché publicitaire mobile dans la mesure où les annonceurs n'auront pas forcément à y décliner de dispositif spécifique, confirme Renaud Ménerat.