M-paiement, m-wallet : un écosystème en développement

M-paiement, m-wallet : un écosystème en développement Un nouveau dossier de NPA Conseil se penche sur le paiement mobile et analyse les m-wallets existants, les enjeux du secteur et les facteurs de succès en France. Aperçu.

Les transactions réalisées depuis un téléphone mobile ont progressé de 61,9% entre 2011 et 2012 selon le cabinet Gartner, qui les évalue à 171,5 milliards de dollars dans le monde l'an dernier. Pour sa part, le cabinet IDC prévoit que les dépenses mobiles atteindront 1000 milliards de dollars en 2017, portées majoritairement par les achats réalisés sur ce canal, mais également par les transactions mobiles de type NFC ou Square effectuées en magasin physique.

Central dans les usages du paiement mobile, le porte-monnaie électronique, souvent appelé e-wallet ou tout simplement wallet, permet aux utilisateurs d'effectuer de manière sécurisée et rapide tous types de transactions : paiement, utilisation de sa carte de fidélité, entrée au cinéma... Plusieurs usages et bénéfices sont ainsi permis, sans avoir besoin de monnaie ni d'utiliser sa carte bancaire ou d'entrer le numéro de celle-ci :

 Le paiement de proximité, par des acheteurs équipés de téléphones intégrant la technologie sans contact ou par l'utilisation du téléphone portable du commerçant comme terminal de paiement.

 Le paiement mobile à distance, sur Internet.

 L'utilisation de services à valeur ajoutée (carte de fidélité, dématérialisation de billets de transport ou de spectacle, clé électronique...).

Si les wallets existent depuis longtemps sur Internet (PayPal existe depuis 2000 et n'était pas le premier wallet), leur avenir est aujourd'hui mobile. Le smartphone redéfinit la relation entre le consommateur et le commerçant et aujourd'hui les wallets destinés historiquement à Internet ont tous une déclinaison mobile, accompagnant ainsi l'évolution du Web. De même, les récents wallets "sans contact ", destinés au commerce de proximité, sont par définition nativement mobiles. Les wallets décrits par la suite sont tous des wallets mobiles, même si la plupart d'entre eux ont vocation à être multi-canaux (mobile, web, TV, commerce de proximité).

Plusieurs axes peuvent être retenus pour regrouper le grand nombre de services existants :

 Par type de wallet : moyen de paiement (monnaie électronique, dans une logique de prépayée, ou un service de paiement comme le paiement par carte bancaire, donc avec adossement à un compte bancaire) avec comme corollaire le type de de services offerts. Il peut d'agir de paiement en commerce de proximité (par mobile), de paiement à distance (web, mobile TV), ou de services à valeur ajoutée (web, mobile TV) autour du paiement (coupons), du transport ou encore de la billettique.

 Par la technologie support (authentification et stockage des données) : "cloud based" ou NFC principalement. D'autres systèmes émergent (concurrents ou complémentaires) comme la lecture de code 2D, les add-on sur smartphone (du commerçant), les ultrasons.

 Par le caractère privatif (wallet proposé par un e-commerçant) ou à vocation plus universelle (PayPal).

 Par le type d'offreurs : acteurs Web, opérateurs mobiles, établissements financiers, grandes enseignes, start-up...

Certains acteurs se sont positionnés sur le portefeuille électronique en utilisant plusieurs supports afin d'adresser le plus large marché possible. Google Wallet par exemple, utilise le support NFC pour les paiements en commerce de proximité et le cloud pour les paiements en ligne. D'autres acteurs utilisent uniquement les infrastructures cloud mais en adressant le marché du porte-monnaie électronique et du portefeuille électronique. C'est le cas de PayPal ou Kwixo.

npa mpaiement
Exemples d'e-wallets © Idaho Consulting

Les acteurs positionnés sur les wallets "cloud based" sont nettement plus nombreux que ceux positionnés sur le NFC. Compte-tenu de la complexité technique et de la nécessité de maîtriser l'environnement mobile, les offreurs de wallet "NFC" se limitent aujourd'hui principalement aux opérateurs télécom, à Google et à quelques banques. Cela nécessite par contre l'implication et la coordination de l'ensemble des acteurs de la chaîne (fournisseurs de carte SIM, constructeurs, établissements financiers...).

Dans le cadre de services "cloud-based", le nombre d'intervenants se trouve limité à trois. D'une part le commerçant qui accepte le wallet sur son site (ou dispose d'un terminal spécifique en cas de commerce de proximité), d'autre part le porteur de wallet qui gère l'enrôlement et l'authentification du client, le contrôle et suivi des transactions (du consommateur au commerçant), apporte des services à valeur ajoutée, recharge le compte dans le cas de monnaie électronique. En enfin l'émetteur de la carte bancaire (la banque du client) et le réseau associé (Visa, Mastercard).

 

 Achetez l'étude " M-paiement, m-wallet: un écosystème en développement ", de NPA Conseil, réalisé en partenariat avec Idaho Consulting.